La passion du théâtre
Deux comédiennes
Marie-Christine Raymond a 22 ans. Dans la pièce, elle joue le rôle de la voisine, un personnage détaché, terriblement seul. Formée à l’École supérieure de théâtre de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), elle sait depuis toujours que sa place est sur scène. «C’est là que je suis bien, que je découvre un monde différent. Être comédienne est un état d’esprit», précise-t-elle. Par le théâtre, la jeune actrice souhaite «transmettre son amour du jeu pour faire décrocher les spectateurs de leur quotidien».
Marielle Grenier sera elle aussi sur les planches. Animatrice en éveil musical, cette passionnée du monde de l’enfance est une vraie «touche-à-tout» comme elle se définit elle-même. «La narration m’intéressait, mais j’étais et suis toujours un peu bohème. J’aime la nature humaine et exercer ce métier, c’est ma façon de dire « Je suis humaine! »», explique-t-elle. La cinquantenaire dynamique qualifie de «super trippant» le fait de se produire à l’Espace Libre. Qui plus est accompagnée de son fils au piano.
Un musicien
Antoine Fortin est le musicien de la troupe. Pour sa première expérience, il n’a pas eu peur de composer sur une «zone aussi sensible que le suicide qui nous touche plus ou moins tous indirectement». Conscient de cette «chance artistique», c’est pour le jeune homme de 24 ans l’occasion de présenter ses gammes et de «rajouter un supplément d’émotion particulier». «J’exploite le vide situé au-dessus du public pour le remplir et en faire un personnage de l’histoire», présente-t-il.
Une conseillère dramaturgique
Afin d’harmoniser les liens entre jeu scénique et profondeur des textes, Ariane Bourget apportera son œil extérieur. Actuellement étudiante au baccalauréat à l’UQAM, la jeune femme de 21 ans se définit comme une «interlocutrice». Selon ses mots, elle s’évertue à «déplier le sens du texte jusqu’à distinguer la honte qui se glisse dans la ponctuation». Ceux qui l’ont connu est à ses yeux «une pièce sur le deuil, l’histoire d’un combat entre l’âme et le corps». Fervente amatrice de littérature, Mme Bourget apprécie «l’effervescence familiale» de Villeray.