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Josée Lake fait officiellement partie des grands

Lafrenière-Cotnoir Mathilde - TC Media
Dans les années 1980, elle a cumulé sept records du monde en natation, participé aux Jeux paralympiques des Pays-Bas, de New York et a défrayé les manchettes à plusieurs reprises. Un bras et une jambe en moins, elle a su impressionner la planète.

Vingt-cinq ans plus tard, Josée Lake été intronisée au cercle d’excellence de Natation Canada. Le 30 mars, durant les essais des Jeux olympiques et paralympiques, son ancienne vie a refait surface.

À la piscine du Parc olympique, des bannières relatant les biographies des autres anciens médaillés, ainsi que des photos de leurs parcours parsemaient les murs de l’exposition où ils ont été intronisés. Josée Lake a eu la chance de voir son nom entrer parmi les grands. «C’est drôle. Ça arrive 25 ans après ma retraite. C’est une belle surprise, un bel honneur.»

Cette athlète paralympique a apprécié le fait de marier sa «vie d’avant» à l’actuelle. «C’est l’fun que mes enfants vivent ça. Ils n’ont pas connu cette époque. À l’intronisation, il y avait beaucoup de proches qui n’étaient pas là au moment des faits. De mélanger ces deux mondes, c’était spécial!» L’exposition est maintenant terminée, mais Mme Lake fait officiellement partie des nageurs les plus importants de la planète.

De Villeray aux Pays-Bas, on se souvient d’elle

Josée Lake a commencé la natation dès l’âge de cinq ans. Par sécurité, ses parents voulaient qu’elle sache nager. Au départ, il a été ardu de trouver une place où elle pourrait pratiquer ce sport avec son handicap.

Victime de la Thalidomine, elle a su persévérer malgré ses membres manquants. Elle a pu faire des compétitions durant six ans avec les nageurs non handicapés, avant de faire des courses avec des athlètes vivant la même situation qu’elle.

À ses premiers Jeux paralympiques en 1980, à l’âge de 16 ans, elle a estomaqué la planète. À Villeray, elle est bien connue puisqu’elle a vécu pratiquement toute sa vie dans l’arrondissement.

Une allergie qui ne s’invente pas!

Maintenant allergique au chlore, Mme Lake ne peut plus nager autant qu’elle le veut. «J’y vais encore quelques fois, mais c’est rare. Des plaques rouges se forment sur mon corps et j’ai beaucoup de démangeaisons.»

Mère de trois enfants, elle est devenue travailleuse sociale après sa retraite sportive. Elle n’avait que 22 ans. À présent, elle s’occupe de la prévention du suicide.

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