[PHOTOS] Une émeute éclate en banlieue de Stockholm

La police suédoise enquête sur une émeute qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à Rinkeby, une banlieue au nord de Stockholm où réside une forte population issue de l’immigration, après que des agents eurent arrêté un suspect dans une affaire de drogue.

Les confrontations ont commencé tard lundi, alors que des gens ont commencé à lancer des roches sur la voiture de police où prenait place l’individu interpellé. Des émeutiers non-identifiés, dont plusieurs étaient masqués, ont également mis feu à des voitures et pillé certains commerces.

Un officier a subi des blessures légères après avoir reçu une roche sur le bras. Une personne a également été arrêtée pour avoir lancé des roches, a fait savoir le porte-parole de la police, Lars Bystrom mardi. Ce dernier a aussi précisé que des civils ayant tenté d’arrêter les casseurs ont aussi été attaqués.

Au cours de l’émeute, un agent a fait feu avec son arme parce qu’il était «dans une situation exigeant qu’il utilise son arme à feu», a indiqué M. Bystrom, ajoutant que «personne n’avait été touché». Le porte-parole a refusé de donner davantage de détails, affirmant qu’une enquête aurait lieu sur cet incident précis.

Les autorités enquêtent également sur des cas de méfaits violents, d’attaque sur un officier, d’agressions, de vandalisme et de vol.

«Ce genre de situation n’arrive pas souvent, mais c’est toujours regrettable lorsque ça arrive», a affirmé M. Bystrom.

Le chef de la police régionale de Stockholm a quant à lui soutenu que l’émeute pouvait être «le résultat d’une pression accrue sur les criminels dans le quartier». «Nous sommes résilients et nous n’arrêterons pas, a déclaré Ulf Johansson dans un communiqué. Nous allons plutôt intensifier notre travail.»

Ces événements surviennent quelques jours seulement après que le président américain Donald Trump eut faussement laissé entendre qu’il y avait eu une attaque terroriste en Suède. Lors d’un rassemblement en Floride, samedi dernier, M. Trump a voulu illustrer les risques de l’accueil de réfugiés en évoquant des attentats en Europe, parlant de «ce qui est arrivé hier soir en Suède».

Ces commentaires ont suscité une vague de réactions sur les médias sociaux, le lendemain. Plusieurs se sont moqués du président, dont l’ancien ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt. Il a écrit sur Twitter: «La Suède? Un attentat terroriste? Qu’est-ce qu’il a fumé? Les questions abondent.»