Mort de Kim Jong-nam: un secrétaire de l’ambassade nord-coréenne mis en cause
Un secrétaire de l’ambassade nord-coréenne ferait partie d’un groupe de huit suspects nord-coréens ayant comploté pour faire assassiner Kim Jong-nam, ont révélé mercredi matin les autorités malaisiennes.
Le chef de police de la Malaisie, Khalid Abu Bakhar, n’a pas voulu confirmer en point de presse que Pyongyang était derrière le meurtre du demi-frère de Kim Jong-un, leader de la Corée du Nord. «Ce qui est clair, c’est que les gens impliqués sont des Nord-Coréens», a-t-il néanmoins précisé.
Quatre suspects nord-coréens seraient arrivés en Malaisie après le 31 janvier et seraient repartis dans leur pays le 13 février, le jour de l’attaque. Un Nord-Coréen est présentement en détention et trois autres seraient toujours en sol malaisien, dont le secrétaire de l’ambassade, a fait savoir M. Abu Bakhar.
Kim Jong-nam a été assassiné à l’aéroport international de Kuala Lumpur alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Macao. Les analyses se poursuivent pour tenter de déterminer si Kim Jong-nam pourrait avoir été empoisonné. L’homme avait confié aux ambulanciers, peu de temps avant sa mort, qu’il avait été vaporisé avec un produit chimique.
Autres arrestations
La police malaisienne a jusqu’à présent arrêté quatre personnes en lien avec cette affaire. On compte parmi les suspects deux femmes, une Indonésienne et une Vietnamienne, qui pourraient avoir tué Kim Jong-nam.
Des images de mauvaise qualité captées par des caméras de surveillance et diffusées par la télévision japonaise montrent les deux femmes qui s’approchent de l’homme; l’une d’elles se glisse derrière lui et semble placer quelque chose sur sa bouche pendant quelques secondes, puis elles s’éloignent calmement.
Ces dernières auraient reçu un entraînement particulier afin de pouvoir frotter un produit toxique sur un visage et ensuite se laver les mains, a indiqué mercredi le chef de police Khalid Abu Bakhar. C’est le suspect nord-coréen actuellement en détention qui leur aurait fourni la substance en question.
Autopsie peu concluante
L’autopsie pratiquée sur le corps de Kim Jong-nam n’a pas permis de déterminer la cause du décès du demi-frère du dictateur nord-coréen. Aucune trace de crise cardiaque ou de blessure n’a toutefois été détectée, a confié mardi aux médias le directeur général malaisien de la Santé, Noor Hisham Abdullah.