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Des experts de l’ONU condamnent la persécution des homosexuels en Tchétchénie

GROZNY, CHECHNYA, RUSSIA - APRIL 05: Chechen President Ramzan Kadyrov (C) during his swearing ceremony celebrating his near-total control of the southern Russian province April 5, 2007 Gudermes, Chechnya, Russia. Kadyrov, the son of Chechnya's first president Akhmad Kadryov was appointed president in February, following the voluntary resignation of President Alu Alkhanov. (Photo by Dima Korotayev/Epsilon/Getty Images) Photo: Getty Images

Des experts des Nations unies ont condamné jeudi les abus commis envers les homosexuels en Tchétchénie. Ils ont appelé la Russie à mettre fin aux persécutions et aux emprisonnements des hommes gais dans la république.

Les experts indépendants du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont dénoncé dans un communiqué le fait que «les gens perçus comme étant gai ou bisexuel dans la République tchétchène […] vivent dans un climat de peur alimenté par les discours homophobes des autorités locales». Ils demandent une enquête sur les rapports faisant état «de kidnappings, de détentions illégales, de torture et de meurtres» d’homosexuels.

Plusieurs médias ont rapporté que, dans la république à majorité musulmane dirigée par Ramzan Kadyrov, des milices et des forces de sécurité locales mènent depuis le mois de mars des rafles contre les homosexuels. Le journal russe Novoya Gazeta rapportait la semaine dernière que plus d’une centaine d’hommes seraient même détenus dans un camp de concentration.

Les abus auraient principalement eu lieu dans un centre de détention près de la municipalité d’Argun. Selon l’ONU, les sévices qui y sont infligés aux homosexuels peuvent aller jusqu’à la torture par chocs électriques.

«Ce sont des actes de persécution et de violence d’une ampleur sans précédent dans la région et qui constituent une violation sérieuse des obligations de la fédération russe envers les lois internationales en matière de droits de l’homme», indiquent les experts de l’ONU dans leur déclaration.

À propos des violences envers les homosexuels tchétchènes, un porte-parole de Ramzan Kadyrov, Alvi Karimov, a fait savoir à l’agence russe Interfax : «On ne peut pas emprisonner et persécuter ceux qui n’existent tout simplement pas dans la république.»

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