Californie: des indépendantistes abandonnent leur démarche
Des militants pour l’indépendance de la Californie mettent un terme à leur démarche visant à soumettre l’idée au vote populaire partout dans l’État aux élections de mi-mandat en 2018.
Le bureau du secrétaire d’État a confirmé lundi que Marcus Ruiz Evans, vice-président de la campagne pro-indépendance Yes California, comptait retirer la demande du groupe. La mesure proposée aurait permis aux électeurs de se prononcer sur le rejet d’un article de la Constitution de l’État stipulant que la Californie est inséparable des États-Unis, mettant la table à éventuel vote sur l’indépendance
Le président de Yes California, Louis Marinelli, a indiqué dans un message à ses membres qu’il cherchait à obtenir une résidence permanente en Russie, où il enseigne l’anglais. Il a toutefois déclaré que rien n’empêchait les militants de tenter de séparer la Californie des États-Unis ultérieurement.
Dans son message publié sur Facebook, M. Marinelli a écrit qu’il retirait sa pétition afin qu’une «nouvelle pétition, libre de toute attache envers moi», puisse circuler. Les médias de masse «ont exagéré et dramatisé les informations au sujet de notre campagne, et particulièrement à propos de ma personne, dans le but de délégitimer nos efforts et de démoraliser nos partisans», a-t-il dénoncé dans la même missive.
Le mouvement indépendantiste a attiré beaucoup d’attention depuis l’élection à la présidence américaine du républicain Donald Trump. Pour les représentants de Yes California, l’appui majoritaire de l’État envers la candidate démocrate Hillary Clinton, la légalisation de l’usage récréatif de la marijuana et la réduction des peines criminelles, montre à quel point les électeurs californiens sont distincts du reste de la nation américaine.
M. Marinelli a affirmé que Yes California compte environ 100 000 membres enregistrés. Les partisans de l’initiative devaient amasser 585 000 signatures d’ici juillet afin de pouvoir faire inscrire leur mesure sur les bulletins de vote.
Le président de l’organisation a reconnu que ses liens avec la Russie étaient devenus une distraction. Il compte rester au pays de Vladimir Poutine, si on le lui permet, en raison de sa «frustration» et de sa «désillusion envers les États-Unis».
Quand l’État deviendra indépendant, «je reviendrai en Californie avec beaucoup de satisfaction afin de porter notre drapeau», a écrit M. Marinelli.
Le Congrès américain et pas moins de 38 États devraient se mettre d’accord pour modifier la Constitution américaine afin de permettre à la Californie de se séparer du reste du pays.