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Les leaders catalans seraient accusés de rébellion

Aritz Parra et Raf Casert - The Associated Press

BARCELONE, Espagne — L’Espagne est allée de l’avant, lundi, pour traduire en justice les dirigeants indépendantistes de la Catalogne pour des crimes passibles de dizaines d’années en prison. Pendant ce temps, certains membres du gouvernement indépendantiste se sont réfugiés dans la capitale belge, où ils pourraient demander l’asile.

Alors que la Catalogne a passé sa première journée sous le contrôle direct de Madrid après la tentative ratée de son Parlement de déclarer l’indépendance, le gouvernement espagnol s’aventurait sur un nouveau terrain politique dans cette crise sans précédent.

Des élections régionales anticipées auront lieu le 21 décembre, lors desquelles les indépendantistes et les partis favorables à l’union pourront présenter des candidats. Mais avant cela, le pays devra affronter des semaines d’incertitude.

Le procureur général de l’Espagne a annoncé lundi avoir demandé le dépôt d’accusations de rébellion, de sédition et de détournement de fonds contre les membres du gouvernement catalan destitué.

Le procureur Jose Manuel Maza a ajouté qu’il demanderait des «mesures préventives» contre les politiciens et les instances dirigeantes du Parlement catalan qui ont autorisé la tenue d’un vote parlementaire sur l’indépendance la semaine dernière. Il n’a pas précisé si cela incluait leur arrestation et leur détention avant la tenue du procès.

Les accusations de rébellion, de sédition et de détournement de fonds sont passibles de peines allant de six à trente ans de prison. On ne sait pas exactement à quel moment le tribunal répondra à la requête du procureur général.

Parmi les accusés, on retrouve l’ex-leader régional, Carles Puigdemont, son bras droit, Oriol Junqueras, ainsi que la présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell.

M. Puigdemont se trouvait lundi à Bruxelles, où il pourrait demander l’asile.

L’avocat belge de l’ex-président Puigdemont a indiqué que ce dernier n’avait pas encore pris sa décision. «Il n’est pas en Belgique spécifiquement pour demander l’asile. Ce n’est pas encore décidé», a déclaré Paul Bekaert au réseau VRT.

Le secrétaire d’État belge à l’Asile et à la Migration a déclaré pendant la fin de semaine qu’il «ne serait pas irréaliste» pour M. Puigdemont de demander l’asile.

Plusieurs fonctionnaires catalans sont rentrés au travail lundi pour la première fois depuis que le gouvernement espagnol a évincé tous les leaders de la région pour en prendre le contrôle direct. Madrid leur a donné quelques heures pour récupérer leurs effets personnels, tout en prévenant que ceux qui tenteraient de s’acquitter de leurs tâches pourraient faire l’objet d’accusations.

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