Syrie: nouveaux combats à Damas et Douma
BEYROUTH — Les forces du gouvernement syrien ont intensifié leur offensive contre la dernière ville tenue par les rebelles dans la Ghouta orientale près de Damas, samedi, alors que les bombardements dans les zones habitées par les civils ont fait d’autres victimes.
Vendredi après-midi, l’armée syrienne avait recommencé à attaquer Douma après l’échec d’une trêve de 10 jours en raison d’un désaccord concernant l’évacuation des combattants de l’opposition.
Durant le cessez-le-feu, des centaines de combattants rebelles ont pu quitter Douma en compagnie de leurs proches afin de se rendre dans d’autres régions tenues par l’opposition dans le nord de la Syrie.
Un reporter de la chaîne libanaise Al-Manar TV a raconté que les troupes syriennes avaient lancé leur assaut contre Douma depuis les villes de Misraba et Madiara, qui ont récemment été reprises aux rebelles. La chaîne est dirigée par le Hezbollah, qui a envoyé des milliers de soldats pour soutenir les forces gouvernementales syriennes.
Selon un autre média contrôlé par le gouvernement de la Syrie, l’armée syrienne a conquis plusieurs fermes au sud et à l’ouest de Douma samedi. La zone sous le joug de l’Armée de l’islam a 19 kilomètres carrés de superficie, d’après la même source.
Le groupe rebelle a pour sa part affirmé que ses combattants avaient repoussé tous les assauts menés par les troupes syriennes depuis vendredi, tuant 17 soldats.
La télévision d’État syrienne a rapporté que l’Armée de l’islam avait bombardé plusieurs quartiers de Damas, faisant six morts et plus d’une trentaine de blessés au sein de la population civile.
De son côté, l’Observatoire syrien pour les droits de l’homme a indiqué que les bombardements à Douma avaient coûté la vie à 8 personnes et fait 48 blessés, dont 15 enfants.
Les forces gouvernementales syriennes ont lancé une violente offensive en février et mars contre la Ghouta orientale, reprenant des dizaines de villes et villages, et forçant des milliers de combattants de l’opposition à rendre les armes et à quitter la région pour le nord de la Syrie.