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«Nous ne vendons pas de données», dit Zuckerberg

Mae Anderson et Anick Jesdanun - The Associated Press

NEW YORK — Mark Zuckerberg a soutenu de nouveau mardi que Facebook ne vendait pas les données privées des internautes, parlant d’une perception erronée envers le site de réseautage social. Voici un aperçu des propos du grand patron de Facebook devant les sénateurs américains.

ZUCKERBERG: «Nous ne vendons pas de données aux annonceurs», a dit le chef de la direction de Facebook, mardi, lors d’une audience au Sénat. «Ce que nous permettons est que les annonceurs nous disent (quels genres de personnes) ils veulent rejoindre. Et puis nous effectuons le placement publicitaire.»

LES FAITS: Il est vrai que Facebook ne vend pas les renseignements des utilisateurs directement à des tierces parties, mais il tire assurément des profits de ces informations. Grâce aux données des usagers, Facebook a généré 40 milliards $ en revenus publicitaires l’an dernier, se faisant devancer uniquement par Google en ce qui a trait aux parts du marché mondial de la publicité en ligne.

Facebook utilise les renseignements fournis par les particuliers, comme le lieu de résidence et l’âge, et les lie aux informations de géolocalisation à partir de l’appareil de l’usager pour diriger les publicités vers une certaine audience. Facebook peut augmenter la facture pour les annonceurs en fonction de la précision avec laquelle elle cible une clientèle visée.

Comment Facebook y parvient sans vendre directement des données? Les annonceurs choisissent les types d’utilisateurs qu’ils veulent rejoindre. Facebook peut produire la connexion à l’interne et sélectionner les usagers du site de réseautage qui seront exposés à ces publicités. Ainsi, Facebook ne vend pas en théorie les données des particuliers, puisque tout est fait à l’intérieur même du réseau. Mais sans les données des utilisateurs, Facebook ne serait pas en mesure d’offrir des publicités aussi ciblées.

Cela ne signifie pas qu’il n’y a jamais de fuite de renseignements privés hors de Facebook. En fait, le plus récent scandale sur la vie privée prend sa source dans la révélation qu’une firme de consultants liée à Donald Trump, Cambridge Analytica, a été en mesure d’obtenir les données de dizaines de millions d’usagers de Facebook par l’entremise d’une application qui ne devait être qu’un outil de recherches. En ce qui concerne les applications, Facebook ne vend pas de données — il les fournit gratuitement.

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