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Motiver les employés grâce au jardinage

Photo: Thorntons Budgens

Nous devrions jardiner le vendredi au lieu de travailler.

C’est ce que conclut un groupe de réflexion britannique. Le rapport sur le «congé national de jardinage», commandé par la New Economics Fondation, demande la semaine de quatre jours et des zones de cultures pour les employés.

«La semaine de quatre jours donne de très bons résultats, rapporte Andrew Simms, l’auteur du rapport. Les études prouvent que les compagnies qui coupent une journée de travail économisent de l’argent. Aussi, le taux d’absentéisme a tendance à baisser, et la motivation des employés augmente.» Lors d’un essai en Utah, aux États-Unis, les absences ont diminué de 14 %, ce qui a fait épargner des millions de dollars. Cette pratique est maintenant couramment utilisée en Allemagne et aux Pays-Bas.

Les avantages pour les travailleurs sont incontestables : une diminution du stress et plus de temps libre. «Pour les femmes, surtout celles qui ont des postes élevés dans leur compagnie, une semaine de travail plus courte est le seul moyen de conjuguer travail et famille», continue M. Simms.

Le rapport ne dit pas que le jardinage devrait être obligatoire, mais prétend que cette activité n’a que de bons côtés : coopération, sentiment d’appartenance, santé physique et mentale. En plus, l’environnement urbain est amélioré par la création de ces nouveaux espaces verts. Andrew Simms déclare que le jardinage est le «nouveau rock and roll», puisque les quartiers du centre de Londres gagnent en popularité.

Le dépanneur Thorntons Budgens, dans le nord de Londres, s’est doté d’un toit vert, et cela a complètement changé l’entreprise. «Nous tenons nos réunions sur le toit, raconte Nathalie Quinn, la gérante. Ça nous permet de prendre de l’air frais, de se reposer et de voir les choses différemment, Les employés ayant des origines diverses, le jardin sur le toit nous aide à former une équipe solide.»

L’économiste indépendant Mark Weisbrot, co-directeur du centre de recherches économiques et politiques, affirme que la semaine de quatre jours «est attendue depuis longtemps et a fait ses preuves en Europe». Il ajoute que cela contribue à améliorer le taux de chômage : «Vous pouvez embaucher plus de personnes pour des périodes plus courtes.»

Cependant, M. Weisbrot ne croit pas que ces zones vertes intéresseront les employeurs. «Les compagnies ne se soucient pas beaucoup du développement durable», déplore-t-il

Quatre jours de bonheur
Allemagne : Présentée par le gouvernement en 2008, la semaine de quatre jours (même trois jours) est subventionnée par celui-ci. Les compagnies Mercedes-Benz et Daimler utilisent cet arrangement.

Hollande : Dans tous les secteurs, la semaine de quatre jours est commune avec la pratique standard de la journée de 10 heures de travail. On y voit une façon de réduire le chômage et d’éviter la dépression chez les employés.

Utah, États-Unis : Selon l’expérience de 2008, 79 % des employés étaient plus heureux, 63 % étaient plus productifs et au moins 6 millions de dollars en frais de déplacement ont été épargnés.

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