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[PHOTOS] «Monstrueux», l’ouragan Michael dévaste le nord-ouest de la Floride

Storm damage is seen after Hurricane Michael in Panama City, Florida on October 10, 2018. - Michael slammed into the Florida coast on October 10 as the most powerful storm to hit the southern US state in more than a century as officials warned it could wreak "unimaginable devastation." Michael made landfall as a Category 4 storm near Mexico Beach, a town about 20 miles (32kms) southeast of Panama City, around 1:00 pm Eastern time (1700 GMT), the National Hurricane Center said. (Photo by Brendan Smialowski / AFP) Photo: AFP

Avec des vents d’une violence inouïe, provoquant destructions et inondations, l’ouragan Michael a frappé de plein fouet le nord-ouest de la Floride et poursuivait mercredi soir sa course dévastatrice vers la Géorgie, faisant au moins une victime.

L’ouragan Michael est passé en deux jours seulement du statut de tempête tropicale à celui d’ouragan de catégorie 4, sur une échelle qui en compte 5.

Les responsables du comté de Gadsden en Floride, à plusieurs kilomètres des côtes, ont signalé à l’AFP «un mort lié à l’ouragan», la première victime de ce cyclone. Sur le littoral, à Panama City, les déplacements étaient extrêmement difficiles – à cause des nombreux arbres arrachés et des débris jonchant les chaussées – et les dégâts très importants.

«On a bien entendu le bruit effrayant des vents, comme un gros monstre à la télévision», a témoigné Loren Beltran, depuis cette ville balnéaire où elle avait trouvé refuge dans la maison de son compagnon. La demeure a été ravagée par l’ouragan qui a touché terre près de cette à 17h30 GMT avec des vents soufflant à 250 km/h.

Situé dans cette ville de 35 000 habitants, l’hôtel des envoyés spéciaux de l’AFP a été légèrement endommagé par les rafales de vent. Des images postées sur les réseaux sociaux montraient une partie de Mexico Beach, à une trentaine de kilomètres, sous plusieurs mètres d’eau avec des maisons immergées jusqu’au toit, parfois partiellement arraché.

Des photos des habitants de villes environnantes montraient des bâtiments éventrés ou réduits à un tas de planches entremêlées, tel un jeu de mikado. Cet ouragan dévastateur est le plus puissant à toucher terre sur la partie continentale des Etats-Unis depuis l’ouragan Andrew en 1992.

«La nation entière et le monde ont vu cet ouragan monstrueux dévaster notre côte du golfe et Panhandle», a déclaré le gouverneur de la Floride Rick Scott au cours d’une conférence de presse en fin d’après-midi. «Je me rendrai très très rapidement en Floride», a déclaré Donald Trump lors d’un meeting en Pennsylvanie mercredi soir.

«Je leur souhaite le meilleur», a indiqué le président américain. Les météorologues avaient prévenu du caractère «potentiellement catastrophique» de Michael, avec de dangereuses inondations, notamment côtières (jusqu’à 4,30 mètres au-dessus du niveau de marée haute), et de fortes précipitations (jusqu’à 30 cm).

L’ouragan continuait à se déplacer rapidement mercredi soir – à 20 km/h – vers le nord-est. À 19h,  GMT, il a été rétrogradé en catégorie 2 sur une échelle de 5, avec des vents allant à 155 km/h. Mais dans ce dernier bulletin, le centre national des ouragans (NHC) alertait toutefois sur des risques d’inondation potentiellement mortelles et la persistance de vents dévastateurs.

Michael devrait notamment passer dans la soirée sur le sud-est de l’Alabama et le sud-ouest de la Géorgie, où il devrait perdre progressivement son statut d’ouragan puis s’éloigner en direction de l’Atlantique vendredi. Des dizaines de refuges ont été ouverts pour accueillir les milliers d’habitants ayant fui avant l’arrivée de l’ouragan, attendant parfois simplement allongés sur le sol.

Tallahassee, capitale de la Floride dont l’aéroport a été fermé mercredi, s’est transformée en ville fantôme. La situation est «apocalyptique et étrange», avec la plupart des magasins fermés, racontait Caitlin Staniec, 28 ans.

Le gouverneur Rick Scott s’était dit mercredi matin très «inquiet» pour les personnes ayant décidé de ne pas évacuer. Quelque 375 000 personnes, dans plus de vingt comtés de Floride, avaient reçu l’ordre ou avaient été incitées à évacuer, selon les médias.

Mais certains ont néanmoins décidé de braver la tempête. Les autorités avaient insisté toute la matinée qu’il était désormais trop tard pour s’éloigner des côtes. Le gouverneur conseillant aux récalcitrants de ne pas sortir: «Ne vous retrouvez pas au milieu de tout cela. Vous n’y survivrez pas. C’est meurtrier». Michael «sera la plus puissante tempête en plus de cent ans» dans certaines régions, avaient prévenu les services d’urgence de l’État.

«Nous sommes très bien préparés», avait assuré mardi Donald Trump. Il a approuvé mardi l’état d’urgence dans 35 comtés de Floride, ce qui a permis de débloquer des moyens matériels supplémentaires ainsi que des fonds fédéraux afin de faire face aux conséquences de l’ouragan.

Les responsables des États voisins d’Alabama et de Géorgie ont aussi déclaré l’état de catastrophe. L’État de Caroline du Nord, touché mi-septembre par l’ouragan Florence qui a tué une quarantaine de personnes et causé des milliards de dollars de dégâts, a également été placé en alerte.

Brock Long, patron de l’agence américaine de gestion des services d’urgence (Fema), a prévenu sur CNN les habitants de Floride et de Géorgie qu’ils pouvaient s’attendre à être privés d’électricité pendant «plusieurs semaines». Selon les services d’urgence de Floride, à 20h45 GMT, quelque 192 000 foyers n’avaient plus de courant.

La Floride avait été déjà durement touchée par l’ouragan Irma il y a un an.

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