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Le groupe État islamique revendique les attentats au Sri Lanka

Le kamikaze présumé portant un sac à dos avant qu'il entre dans l'église de Saint-Sébastien à Negombo au Sri Lanka le 21 avril 2019. Photo: AFP/CCTV Sri Lanka
Rédaction - Agence France-Presse

Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué mardi 23 avril les attentats de dimanche au Sri Lanka, donnant les noms des «combattants» qui sont, selon lui, derrière ces attaques qui ont fait plus de 320 morts.

«Ceux qui ont (…) visé des ressortissants des pays de la coalition (anti-EI) et les chrétiens au Sri Lanka sont des combattants de l’EI», a annoncé le groupe jihadiste via son agence de propagande Amaq.

Des attentats suicide ont provoqué un carnage le dimanche de Pâques dans trois hôtels de luxe et trois églises, en pleine messe, notamment à Colombo.

Il s’agit de l’opération à l’étranger (hors Syrie et Irak) la plus meurtrière jamais revendiquée par l’EI depuis la proclamation de son «califat» en juin 2014.

Dans un communiqué publié plus tard, l’EI a donné les noms de guerre de sept personnes impliquées selon lui dans les attentats.

Abou Oubeida, Abou Baraa et Abou Moukhtar ont, selon le groupe jihadiste, perpétré les attaques contre le Cinnamon Grand Hotel, le Shangri-La et le Kingsbury.

Abou Hamza, Abou Khalil et Abou Mohamad ont mené, selon la même source, les attaques contre les trois églises à Colombo, Negombo et Batticaloa.

Quant au septième jihadiste, Abou Abdallah, il a, selon les jihadistes, tué trois policiers dans une attaque dans la banlieue de Colombo.

Sur une photo diffusée avec le communiqué, dont l’authenticité n’a pu être vérifiée de source indépendante, huit hommes habillés de noir, dont sept au visage masqué, posent devant le drapeau noir de l’EI.

Le seul homme au visage découvert arbore une barbe noire et porte un fusil d’assaut.

Amaq a par la suite publié une vidéo montrant visiblement les mêmes personnes prêtant allégeance au chef de l’EI au sort inconnu, Abou Bakr al-Baghdadi.

Les autorités sri-lankaises ont attribué les attentats au mouvement islamiste local National Thowheeth Jama’ath (NTJ), qui ne l’a pas revendiqué, et cherchent à savoir s’il a bénéficié d’un soutien logistique international.

Les premiers éléments de l’enquête montrent en outre que ces attaques ont été commises en représailles aux attentats contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande et en lien avec un groupe islamiste indien peu connu, a déclaré mardi le vice-ministre sri-lankais de la Défense, Ruwan Wijewardene.

Le 15 mars, une attaque avait fait 50 morts dans deux mosquées de la grande ville du sud de la Nouvelle-Zélande.

Le «califat» auto-proclamé en 2014 par l’EI sur de vastes territoires conquis en Syrie et en Irak, s’est effondré en mars sous le coup de multiples offensives, avec l’appui notamment de la coalition internationale menée par Washington. Mais le groupe jihadiste continue de revendiquer des attentats.

Dimanche, il a aussi revendiqué l’attaque meurtrière perpétrée la veille dans la capitale afghane, dans laquelle dix personnes ont été tuées.

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