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Syrie: Turquie et États-Unis vont créer un «centre d’opérations conjointes»

Hulusi Akar, ministre turc de la Défense
Hulusi Akar, ministre turc de la Défense Photo: Ministère turc de La Défense via AP

La Turquie et les États-Unis ont décidé de mettre en place un «centre d’opérations conjointes» face aux tensions entre forces kurdes et turques dans le nord de la Syrie. L’annonce a été faite par Ankara.

Celle-ci intervient après trois jours d’intenses discussions avec les États-Unis. Ils cherchaient ainsi à éviter une nouvelle opération militaire turque dans le nord de la Syrie.

Les deux parties se sont entendues pour «prendre sans délai les premières mesures destinées à lever les inquiétudes de la Turquie». Mais aussi «dans ce cadre de créer rapidement en Turquie un centre d’opérations conjointes pour coordonner et gérer la mise en place de la zone de sécurité avec les États-Unis».

Zone de sécurité

Ces derniers jours, Ankara et Washington ont discuté de la création d’une «zone de sécurité» séparant la frontière turque de certaines positions des Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde en Syrie. Les deux pays achoppaient cependant sur plusieurs points, notamment la profondeur de cette zone.

Selon le ministère turc de la Défense, le but ultime de la Turquie est de créer un «couloir de paix» qui «garantit que nos frères syriens puissent revenir dans leur pays».

La Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés syriens au monde: plus de 3,6 millions sont sur son territoire.

Un peu plus tôt, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, avait qualifié de «positives» les discussions avec les États-Unis, comme l’a rapporté l’agence étatique Anadolu.

La Turquie a averti à plusieurs reprises qu’elle préparait une offensive contre les YPG.

Cette milice est considérée par Ankara comme le prolongement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L’organisation est en conflit depuis 1984 avec l’armée turque et considéré par Ankara comme une «organisation terroriste».

Les YPG sont l’épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition kurdo-arabe que les États-Unis et d’autres pays occidentaux, comme la France, ont appuyée et armée contre les djihadistes du groupe État islamique (EI).

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