Soutenez

Cinq ex-journalistes d’un quotidien d’opposition turc vont être libérés

Turquie journalistes libérés avocat
Lors du procès des journalistes, des manifestants brandissaient le message «Le journalisme n'est pas un crime.» Photo: Chris McGrath/Getty Images

Une cour d’appel turque a ordonné jeudi la libération de cinq ex-journalistes du principal quotidien d’opposition, Cumhuriyet, condamnés à des peines de prison à l’issue d’un procès décrié par les défenseurs de la liberté d’expression, a indiqué leur avocat.

Parmi les journalistes qui doivent être libérés figure notamment le célèbre caricaturiste Musa Kart. Leur libération est attendue «ce soir», a déclaré à l’AFP l’avocat Tora Pekin.

Ils faisaient partie d’un groupe de 14 employés de Cumhuriyet qui avaient été condamnés à des peines de prison en 2018 et qui avaient ensuite vu leur appels rejetés une première fois par un autre tribunal.

Ils avaient été reconnus coupable de soutenir par leurs écrits trois organisations classifiées comme «terroristes» par la Turquie, dont le parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, à qui Ankara impute la responsabilité du putsch manqué de juillet 2016.

Le procès des collaborateurs de Cumhuriyet est devenu emblématique de l’érosion de la liberté de la presse en Turquie sous le président Recep Tayyip Erdogan.

Ce pays occupe la 157e place sur 180 au classement 2018 de la liberté de la presse établi par Reporters Sans Frontières.

Outre cette épreuve judiciaire, Cumhuriyet a traversé une difficile transition l’an dernier avec un changement brusque de l’équipe dirigeante. En signe de protestation, plusieurs dizaines de journalistes, dont la plupart de ceux qui ont été condamnés lors du procès, ont démissionné.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.