COVID-19: l’Italie va fermer ses écoles et universités
L’Italie a annoncé mercredi que toutes les écoles et les universités seraient fermées dans le pays à partir de jeudi et jusqu’au 15 mars, par mesure de précaution face à l’épidémie de COVID-19.
«La décision n’a pas été facile mais nous l’avons prise à titre de précaution», a commenté devant la presse la ministre de l’Éducation Lucia Azzolina. L’Italie a enregistré 3089 cas et 107 décès depuis le début de l’épidémie de COVID-19.
Le conseil des ministres de mercredi était entièrement dédié à l’adoption de nouvelles mesures pour endiguer le COVID-19, alors que l’Italie est le troisième pays le plus touché au monde après la Chine et la Corée du Sud: 79 personnes contaminées sont mortes dans le pays, qui compte au total 2502 cas, selon un décompte publié mardi.
Ces mesures, valables pour un mois, devraient concerner cette fois-ci tout le territoire national, et non plus une zone limitée dans le Nord du pays, où sont concentrés l’essentiel des cas.
Selon les médias, le projet de décret recommande de respecter une distance de sécurité entre les personnes, d’éviter poignées de mains et bises, et de jouer les matches de foot à huis clos. Il prévoit aussi d’éviter au maximum rassemblements et foules.
Il sera conseillé à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans de rester chez elles et de ne pas fréquenter de lieux publics. Ce conseil est étendu aux personnes de plus de 65 ans présentant des pathologies susceptibles de s’aggraver au contact du coronavirus.
L’essentiel des cas mortels italiens étaient des personnes âgées — en moyenne des octogénaires et nonagénaires — ou atteintes de pathologies antérieures.
Les salons, conférences et congrès devaient être reportés, en particulier dans le secteur de la santé, de manière à libérer au maximum le personnel sanitaire.
Outre la distance de sécurité d’un mètre à respecter entre les personnes, il sera recommandé d’«éternuer et tousser dans un mouchoir en évitant le contact des mains avec les sécrétions respiratoires» et d’«éviter les échanges de bouteilles et verres, en particulier durant les activités sportives».
L’économie italienne, déjà anémique, est affectée par l’épidémie, en particulier le secteur du tourisme qui représente 13% du PIB. L’association professionnelle Confturismo-Confcommercio (tourisme et commerce) prévoit ainsi 31,6 millions de touristes en moins pour la période allant du 1er mars au 31 mai, soit une perte de 7,4 milliards d’euros.
Selon la ministre de l’Éducation, le conseil des ministres a également «discuté de mesures économiques, qui sont une chose nous tient très très à coeur».