Fin des célébrations du Jubilé de diamant

LONDRES – Le carillons des églises, les tirs de fusil de cérémonie et le bruit assourdissant des avions de chasse n’ont pu enterrer les cris de joie de la foule réunie mardi pour le dernier jour des célébrations du Jubilé de diamant de la reine Élizabeth II.
Tandis qu’un bombardier Avro Lancaster, un chasseur Hawker Hurricane et un Spitfire survolaient le palais de Buckingham, la souveraine, faisant fi de la pluie, a salué la foule, dispersée et détrempée, mettant ainsi un terme à quatre jours de grandes célébrations qui ont confirmé que la Grande-Bretagne n’a rien perdu de son affection pour sa reine.
Dans une rare entrevue télévisée, la souveraine a dit des célébrations qu’elles constituaient une sorte de leçon d’humilité. Dans une vidéo préenregistrée de deux minutes, elle a affirmé avoir l’intention de continuer de chérir et de s’inspirer des nombreux actes de gentillesse que les gens de son pays et du Commonwealth lui ont démontrés.
Pendant les festivités, qui saluaient les six décennies du règne d’Élizabeth II, son mari, le prince Philip, était absent, car il a dû être hospitalisé lundi pour une infection à la vessie. Le duc d’Édimbourg, qui aura 91 ans cette fin de semaine, manquait ainsi un deuxième événement d’importance. Il était absent à la fête de Noël parce qu’il se remettait d’une opération au coeur.
En début de journée mardi, des milliers de personnes entassées derrière des barrières ont agité des drapeaux et crié leur joie pendant que la reine descendait les marches de la cathédrale Saint-Paul pour ensuite monter à bord de sa limousine Bentley, qui était ornée d’un petit drapeau décoré des armoiries royales.
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, le gouverneur général, David Johnston, et d’autres dignitaires ont assisté à la fête de «Thanksgiving», un événement de quatre heures tenu à l’intérieur de cette cathédrale dont le dôme est devenu un point de repère dans le paysage de Londres.
L’archevêque de Canterbury, Rowan Williams, a prononcé une allocution pour honorer la souveraine de 86 ans.
«Je ne crois pas qu’il soit extravagant de dire que, dans toutes ses obligations officielles, notre reine a fait preuve de joie devant le bonheur des autres», a-t-il dit. «Elle a démontré la générosité dont saint Paul parle, en traitant avec respect les communautés locales et les individus de toutes origines, toutes classes et toutes races.»
De son côté, M. Harper est demeuré plutôt discret lors de son passage à Londres. Il a dévoilé mardi les noms des joueurs canadiens de tennis de table qui participeront aux Jeux olympiques de Londres: Andre Ho, Pierre-Luc Hinse, Eugene Wang et Mo Zhang.
M. Harper et sa femme, Laureen, ont également soupé chez le premier ministre britannique David Cameron à sa résidence du 10, Downing Street. Il devrait visiter la reine mercredi. Il doit ensuite se rendre à Paris pour une première visite de travail, jeudi, avec le nouveau président français, François Hollande.