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Tous contre Trump

DETROIT, MI - MARCH 03: Republican presidential candidates (Lto R) Sen. Marco Rubio (R-FL), Donald Trump, and Sen. Ted Cruz (R-TX) participate in a debate sponsored by Fox News on March 3, 2016 in Detroit, Michigan. Voters in Michigan will go to the polls March 8 for the State's primary. (Photo by Chip Somodevilla/Getty Images) Photo: Chip Somodevilla/Getty Images

Au terme d’une journée où le Grand Old Party (GOP) a mené une véritable fronde contre Donald Trump, les quatre candidats encore en lice pour l’investiture républicaine se sont affrontés dans un onzième débat jeudi soir.

Sans surprise, Donald Trump fut le centre d’attention de la joute, esquivant les jabs de ses rivaux et des modérateurs avec sa rhétorique habituelle.

«Il a échoué misérablement contre Obama [en 2012] et il a jeté la honte sur le parti républicain», a-t-il affirmé à propos de Mitt Romney, qui avait tiré à boulets rouges sur le milliardaire un peu plus tôt dans la journée.

Questionné au sujet de l’appui que le Ku Klux Klan lui a promis plus tôt cette semaine et qu’il n’a désavoué qu’au bout de plusieurs jours, M. Trump a préféré fanfaronner : «Vous devez être la 18e personne qui me pose la question cette semaine. Je désavoue totalement le KKK: je l’ai écrit sur mon compte Twitter.»

Dès qu’il en a eu l’occasion, M. Trump a également rectifié les allusions lancées par son rival Marco Rubio sur la taille de ses mains – et, par extension, celle de son sexe.

«Sont-elles sont petites? a demandé M. Trump à la foule en agitant les mains. Je peux vous garantir qu’il n’y a aucun problème de ce côté-là», a-t-il poursuivi, les yeux vers son pantalon.

«Tu devras apprendre à ne pas interrompre.Compte jusqu’à 10, Donald.» -Ted Cruz, sénateur du Texas, qui a lancé sur un ton paternaliste cette remarque à un Donald Trump qui s’emportait.

Des adversaires éteints
Alors que leur survie électorale  est en jeu, les autres candidats ont joué un rôle étonnamment effacé hier, laissant les modérateurs de Fox lancés les questions les plus ardus à M. Trump.

M. Rubio, qui s’est fait terrassé au Super mardi, semblait encore sonné. La voix enrouée et le teint blafard, sa combativité semblait éteinte.

Ted Cruz a quant à lui réussi à faire sortir M. Trump de ses gonds, attaquant celui-ci sur son inconstance et poursuivant le magnat sur une entrevue qu’il a accordée off the record au New York Times dans laquelle il se serait dit «flexible» quant à sa politique migratoire controversée.

«Il faut être flexible pour négocier», s’est défendu celui qui veut construire un mur  – qui atteignait par moment “50 pieds de haut” hier soir – à la frontière mexicaine.

Puis, questionné par la journaliste Megyn Kelly s’il était aussi souple quant à sa volonté de déporter 11 millions de sans-papiers, M. Trump s’est montré intraitable. «Là-dessus, je suis très peu flexible.»

Malgré les attaques répétées contre Donald Trump, tous les autres candidats ont dit qu’ils appuieraient le milliardaire si celui-ci remportait l’investiture.

«Si Donald est le nominé, je vais l’appuyer.» -Marco Rubio, à la toute fin du débat. Deux heures plus tôt, son rival l’appelait «petit Marco» et «petit gars»…

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