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Inconscience face aux drogues de synthèse

Photo: Getty Images/iStockphoto

Les jeunes adultes québécois sous-estimeraient les dangers des drogues de synthèse, d’après un sondage CROP dévoilé dimanche par l’organisme Portage, qui aide les personnes aux prises avec des problèmes liés à la toxicomanie.

Parmi les répondants de 18 à 34 ans, 59% croient que les drogues chimiques comme le GHB, les amphétamines, l’ecstasy et les «sels de bain» représentent un danger dès la première consommation.

Danielle Des Marais, porte-parole de Portage croit que croit que cette proportion est bien faible. «Consommer ces drogues, c’est comme jouer à la roulette russe, a affirmé l’ex-toxicomane. Le contenu et la qualité diffèrent dans chaque pilule, si bien que ça peut être fatal.»

Une seule pilule pourrait donc être à l’origine d’effets dévastateurs. Mme Des Marais a cité en exemple certains cas vus à Portage, comme celui d’une jeune fille dont la schizophrénie s’est déclarée après la consommation d’un seul comprimé. Il y a aussi ce jeune qui a perdu un rein suite à sa consommation. Par ailleurs, plusieurs cas de surdose, notamment attribuée aux drogues de synthèse, ont été rapportés dans la dernière année par le Directeur de santé publique de Montréal.

Le sondage, mené en ligne auprès de 1000 personnes à travers le Québec cet été, indique également que 16% des Québécois affirment connaître quelqu’un qui consomme des drogues de synthèse. Cette proportion grimpe à 30% chez les répondants de 18 à 34 ans.

«Si tant de gens savent que leurs proches en consomment, ça veut dire qu’il y en a vraiment beaucoup», s’inquiète Mme Des Marais, soulignant que les utilisateurs ne le crient pas nécessairement sur tous les toits.

Mme Des Marais estime que la sensibilisation auprès des jeunes et de leurs parents est une bonne manière de combattre l’ignorance face à cette problématique. Des jeunes résidants de Portage vont notamment dans les écoles tout au long de l’année témoigner de leur expérience.

Sensibilisation
Jusqu’au 22 novembre, c’est la 27e Semaine de prévention de la toxicomanie au Québec.

  • Des activités auront lieu entre autres dans les écoles du primaire jusqu’au collégial, dans les carrefours jeunesse-emploi et dans le réseau de la santé et des services sociaux.

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