Automobiles: la pénurie de puces électroniques ne freine pas l’envie d’acheter des Canadiens
La pénurie de puces électroniques chamboule les inventaires d’automobiles chez les concessionnaires mais ne freine pas pour autant l’envie d’acheter un véhicule chez les Canadiens conclut une récente enquête d’AutoHebdo. Ils se disent prêts à faire plus d’efforts pour l’acquisition d’un véhicule.
Les sondés se disent d’ailleurs très au fait à 90% qu’une pénurie de puces électroniques affecte le secteur automobile. Tous les types de véhicules sont touchés. Pour autant, les répondants sont prêts à fournir plus d’efforts pour acquérir un véhicule. Ils sont «42% prêts à voyager plus loin pour acheter un véhicule et 30% seraient ouverts à parcourir plus de 400 km pour trouver le bon véhicule.»
«La pénurie de puces électroniques est principalement due à la forte demande d’électronique grand public et aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues à la COVID-19. Il y avait beaucoup plus de demandes de puces électroniques dans le domaine de l’électronique grand public, car de plus en plus de Québécois et de Canadiens restaient à la maison et comptaient sur des appareils électroniques pour se divertir et travailler»
Benoît Béland, directeur de la marque AutoHebdo
De plus, deux tiers des futurs acheteurs de véhicules neufs pensent qu’il sera difficile de négocier les prix et 29% d’entre eux sont prêts à payer plus en raison de la pénurie, souligne l’enquête. Le directeur de la marque AutoHebdo constate que cette situation a créé un déséquilibre entre l’offre et la demande qui a maintenu les prix des véhicules plus élevés. «En conséquence, les prix des véhicules d’occasion ont augmenté, juin 2021 marquant la plus forte augmentation que nous ayons enregistrée du prix moyen d’un véhicule d’occasion sur le marché.»
Toutefois, certains comportements d’achats changent avec cette situation notamment auprès de 35% des répondants qui passeraient plus de temps sur un marché en ligne pour comparer les prix et 27% sont prêts à passer de l’achat neuf à l’achat d’occasion, au lieu d’attendre que l’offre de véhicules neufs réponde à leur demande.
«La pénurie de production nord-américaine est estimée à environ -6,7% pour le premier trimestre. Cela a fait grimper la demande de voitures et de camions d’occasion», explique Benoît Béland.
Cette enquête diligentée par AutoHebdo visait à découvrir le niveau de connaissance des Canadiens et des Québécois en lien avec la pénurie de puces électroniques et connaître son impact sur leur expérience d’achat de voiture. 510 répondants à travers le Canada ont été interrogés dont 51% d’Ontariens et 5% de Québécois.
La pénurie de puces électroniques et ses conséquences
Les pénuries de puces électroniques créées par la pandémie ont entraîné des retards de production ou de livraison dans de nombreux domaines technologiques comme avec la rupture de stock des consoles de jeu vidéo. Par exemple, la firme japonaise Sony a du mal à répondre à la demande de sa dernière console sortie en novembre 2020 avec le manque de puces électroniques. Le site Bloomberg affirme d’ailleurs que les retards sur les délais de livraison vont continuer jusqu’en 2022.
Ainsi au niveau de l’industrie automobile, la fabrication de véhicules s’est ralentie, ce qui a rendu difficile l’achat de nouvelles voitures. Les constructeurs automobiles construisent de nouveaux modèles et les entreposent en attendant les puces électroniques, ce qui signifie qu’il y a moins d’inventaire disponible à l’achat, explique AutoHebdo.