Essai du BlackBerry KEY2: une belle surprise
TCL a fait ses devoirs. Le nouveau KEY2 de l’entreprise chinoise qui fabrique désormais les téléphones de la marque BlackBerry corrige tous les défauts de son prédécesseur, au point d’en faire un achat à considérer pour ceux qui recherchent un appareil différent, à condition d’être prêt à faire quelques compromis.
Design de grande qualité
Le BlackBerry KEY2 reprend l’allure générale du KEYone avant lui, avec son clavier QWERTY situé sous un écran de 4,5 pouces. Alors que son prédécesseur était épais et doté d’une finition bon marché, le nouveau modèle est mince et solide, grâce à un cadre de métal digne des meilleurs appareils.
La différence est importante, et en fait appareil beaucoup plus désirable. L’appareil est aussi toujours doté d’un port audio 3,5mm, d’une touche programmable sur le côté et d’un lecteur d’empreintes digitales situé sur la barre d’espacement du clavier.
Parmi les défauts du KEYone qui sont de retour cette année, notons que le téléphone n’est toujours pas résistant à l’eau. Son écran au format 3:2 est aussi inhabituel. Le ratio est avantageux pour les outils de productivité, comme le calendrier, mais il risque de poser problème dans certaines applications pour le grand public, comme les jeux, surtout que la tendance est plutôt aux écrans allongés. L’importance de ce problème dépendra des applis utilisées, et pourrait donc être mineur pour certains, ou majeurs pour d’autres.
Un clavier efficace
Le clavier QWERTY du téléphone a aussi été amélioré. Ses touches sont plus faciles à enfoncer et nos doigts s’y promènent avec précision. Dès la première utilisation, on sent une amélioration par rapport aux claviers logiciels habituels. Ceux qui achèteront le téléphone devraient voir leur vitesse de frappe augmenter avec le temps. Au point de justifier l’achat du KEY2 seulement pour son clavier? Probablement pas, par contre.
Le clavier est toujours doté d’une surface tactile pratique, qui permet de naviguer dans les pages web et les applications sans toucher l’écran. Notons que j’ai trouvé ce mécanisme capricieux à l’occasion, alors que mes mouvements étaient mal enregistrés, mais il pourrait s’agir d’un défaut logiciel ou propre à l’appareil mis à l’essai directement.
Productivité et sécurité
Si le KEY2 est fabriqué par TCL, son logiciel est quant à lui toujours conçu au Canada par BlackBerry. Celui-ci offre plusieurs avantages par rapport aux versions régulières d’Android, notamment une attention particulière à la sécurité et à la productivité.
Tout comme avec le KEYone auparavant, le KEY2 recevra ainsi les mises à jour Android rapidement, et plusieurs outils sont offerts pour contrôler les paramètres de sécurité avec précision. Côté productivité, une suite logicielle concentre les principales applications au même endroit, afin de passer rapidement de ses courriels à son agenda, par exemple.
Parmi les nouveautés les plus intéressantes, notons qu’une nouvelle touche a été ajoutée au clavier pour associer chaque lettre à un raccourci personnalisable. Une trentaine d’actions et d’applications peuvent ainsi être lancées rapidement depuis n’importe quel endroit dans le téléphone. L’avantage devrait gagner en importance avec le temps, à mesure que nos doigts s’y habitueront.
Avec sa grande pile de 3500mAh et des composantes astucieusement choisies, le KEY2 offre aussi une autonomie largement supérieure à la moyenne, suffisante pour deux jours de travail sur une seule charge.
Performances moyennes
Le BlackBerry KEY2 possède plusieurs forces uniques, mais demande quand même de faire certains compromis. L’appareil est par exemple plus fluide que son prédécesseur, mais il n’offre pas non plus la puissance des meilleurs téléphones de l’année (à sa défense, il n’est pas vendu au même prix non plus).
Son appareil photo double avec deux capteurs de 12 mégapixels représente pour sa part une amélioration considérable par rapport à l’année dernière, et permet même de réussir de beaux portraits lorsque l’éclairage est suffisant. Sa résolution et ses performances à la pénombre laissent toutefois à désirer, alors que la mise au point automatique peut parfois s’avérer difficile. L’appareil photo du BlackBerry KEY2 obtient plus que la note de passage, mais il s’agit quand même d’un pensez-y-bien.
Malgré ces quelques lacunes, le téléphone de TCL représente un bon achat. Dans un marché où tous les appareils se ressemblent et se copient, le BlackBerry KEY2 offre des caractéristiques uniques, qui en font un modèle intéressant pour ceux qui privilégient la productivité ou qui souhaitent se démarquer. BlackBerry: une marque pour iconoclastes? Qui l’aurait cru!