Mininova embrasse la légalité
Le plus important site de
téléchargement au monde, Mininova, s’est plié aujourd’hui aux exigences
de la justice néerlandaise et a annoncé qu’il supprimera tous ses liens
pointant vers des fichiers illégaux, c’est-à-dire protégés par des
droits d’auteur.
Cette décision donne suite à la condamnation du tribunal néerlandais datant du 26 août, qui avait ordonné à Mininova
de supprimer ces liens pour n’offrir que des fichiers légaux. Mininova
avait trois mois pour s’exécuter, sous peine d’amendes s’élevant à 5
millions d’euros (8 milliards $CAN).
«Nous avons essayé des systèmes de filtrage depuis ces deux derniers
mois, mais il s’avère qu’il n’est ni techniquement ni
opérationnellement possible d’implanter un système de filtrage fiable à
100 % », précisent les responsables de Mininova.
Pour démontrer leur bonne foi, ils ont même travaillé conjointement
avec Motion Picture Association of America pour limiter l’intégration
de contenus américains.
Une étude incriminante, présentée devant le tribunal il y a trois
mois, avait démontré qu’entre 80 et 90 % des fichiers accessibles par
l’intermédiaire du moteur de recherche BitTorrent Mininova présentait du contenu protégé par des droits d’auteur.
Considérant toujours faire appel, Mininova ne diffusera que du contenu légal pour l’instant.
C’est l’association néerlandaise de défense des droits d’auteur
Stichting Brein qui avait porté plainte contre Mininova en 2008. C’est
d’ailleurs la même organisation qui tente de mettre les bâtons dans les
roues du site suédois de téléchargement The Pirate Bay.
Le 22 octobre 2009, le tribunal d’Amsterdam a accordé trois mois à
ce dernier pour supprimer ses liens pointant vers des contenus
illégaux, sous peine d’amendes salées à chaque infraction.
Le 19 novembre dernier, les internautes avaient dépassé les 10
milliards de téléchargements grâce au moteur de recherche de Mininova.
Le site a été fondé en 2005 par quatre étudiants néerlandais.