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Heavy Rain: le jeu qui voulait être un film

Ethan Mars a connu de meilleures journées : son fils Shaun a été enlevé par un tueur en série, et il se trouve à être le principal suspect. Exclusif à la PlayStation 3, Heavy Rain nous met dans la peau du père éprouvé, dont le destin croise celui de trois autres personnages : un détective privé, un agent du FBI et une journaliste. Tous chercheront à identifier le tueur à l’origami.

Le jeu ne comprend pas de système de combat ou de progression à proprement parler, et les contrôles sont simplifiés à l’extrême : le personnage peut marcher et regarder à l’aide de commandes traditionnelles, mais toutes les autres actions sont liées au contexte et s’exécutent en appuyant sur la touche désignée lorsque celle-ci apparaît à l’écran.

Les commandes contextuelles apparaissent simples au départ, mais sont efficaces pour augmenter la tension lorsque notre vie en dépend. Les choix effectués affecteront le récit jusqu’à sa conclusion. On ne se contente pas de jouer à un simple jeu, on se fait réellement notre cinéma.

Et ça fonctionne, dans l’ensemble, très bien. Les personnages sont extrêmement détaillés, leur expression faciale et les animations (calquées sur celles des acteurs qui leur ont prêté leurs traits) surprenantes, même si elles semblent parfois un peu rigides.

Le détail n’est pas qu’en surface. Les personnalités des protagonistes, leurs motivations et l’intrigue ont une profondeur à laquelle on est peu habitué sur ce médium, comme dans un bon film policier. Sauf que ce drame dure une dizaine d’heures et que la fin n’est pas décidée d’avance.

Film de peur
Heavy Rain est un thriller. Le jeu veut nous faire peur, mais il s’y prend d’une façon radicalement différente de Resident Evil ou Dead Space. Il n’y a pas de sursauts, et on ne prend pas l’ennemi d’assaut. On subit plutôt les agressions et les situations adverses, et on doit trouver un moyen de s’en sortir.

En fait, malgré quelques trous dans le scénario – comme dans bien des films, d’ailleurs – et quelques imperfections du côté de la caméra, l’expression «jeu vidéo» apparaît trop limitée pour définir l’expérience d’Heavy Rain, les liens qu’il nous fait tisser avec les personnages et la petite révolution qu’il pourrait accomplir. C’est, simplement, une nouvelle façon de raconter une histoire.

Heavy Rain (PS3)
1 joueur
17 ans et plus
Textes et voix en français
60 $

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