Cyberattaques contre Google: de nouvelles preuves pointent vers des auteurs chinois
Joe Stewart, un américain
spécialiste en sécurité informatique chez SecureWorks d’Atlanta,
prétend avoir découvert des «empreintes digitales numériques» d’auteurs
chinois dans le logiciel utilisé pour mener à bien l’attaque dirigée
contre Google et une douzaine d’autres entreprises en Chine.
Depuis l’annonce de la cyberattaque contre
Google, plusieurs entreprises privées de sécurité informatique avaient
incriminé des dissidents chinois, mais leur argumentation ne reposait
que sur des preuves circonstancielles.
C’est l’analyse du programme ayant servi lors de la cyberattaque qui
a révélé les indices. M. Stewart se décrit lui-même comme un «ingénieur
inversé», puisqu’il désassemble le code des logiciels malveillants pour
mieux comprendre la nature des attaques menées sur le Net.
M. Stewart aurait découvert l’existence d’un module au sein du
programme principal, basé sur un algorithme inhabituel dont l’auteur
chinois avait publié les détails techniques que sur des sites Web
strictement écrits en langue chinoise.
Les spécialistes en sécurité informatique qui se sont intéressés à
l’affaire s’accordent pour dire que c’est un cheval de Troie nommé
Hydraq qui a affecté Google. Découvert pour la première fois dès le
début de l’année, ce logiciel malveillant est destiné à infecter les
ordinateurs roulant sous l’un des systèmes d’exploitation de Microsoft.
Attaqué vers la mi-décembre, Google a décidé de suspendre en
entreprise, l’accès Internet à plusieurs de ses 700 employés en Chine
pendant la durée de l’enquête. L’objectif est de déterminer si certains
employés étaient des complices de la cyberattaque.
Relativisant l’importance de sa découverte, M. Stewart indique
néanmoins qu’il y a toujours une possibilité que l’algorithme ait été
placé dans le code malicieux de façon intentionnelle par un autre
gouvernement dans le but d’incriminer les Chinois, même si cela s’avère
peu probable.