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Quelle est la valeur des informations diffusées sur les réseaux sociaux?

Pour tenter de répondre à
cette question le journaliste Janic Tremblay de la radio de
Radio-Canada s’isolera du 1er au 5 février, avec cinq autres
journalistes issus de radios francophones, dans un petit gîte du
Périgord en France. Ils vivront coupés de toutes sources
d’informations, à l’exception de celles diffusées sur Facebook et
Twitter.

Cet exercice d’isolement «Huis clos sur le
Net» a pour objectif d’estimer la valeur des informations circulant sur
les réseaux sociaux. Plus précisément, ces informations sont-elles à la
hauteur de celles transmises par les médias traditionnels? Est-ce qu’un
journaliste peut s’y fier pour construire des nouvelles quotidiennes? À
quelle lecture du monde ces informations nous permettent-elles
d’accéder?

Pourquoi s’intéresser aux réseaux sociaux?
Contrairement aux médias traditionnels, les réseaux sociaux
diffusent le plus souvent des informations en temps réel, comme en font
foi les témoignages relatifs au séisme en Haïti diffusés massivement
sur Twitter.

Or,
comme le précise Janic Tremblay (photo): «la contrepartie des réseaux
sociaux est que les informations qui y sont diffusées ne sont pas
toutes fiables, elles doivent être vérifiées avant d’être utilisées par
les journalistes». Par exemple, un message publié sur Twitter annonçait
la mort de Dany Laferrière en Haïti, ce qui était faux.

Les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook accumulent et
diffusent des quantités impressionnantes d’informations brutes et ils
représentent de ce fait une source d’informations importante pour les
internautes et les journalistes, qui s’y alimentent pour construire
leurs nouvelles, poursuit M. Tremblay. Certes, les internautes veulent
participer à l’information et en être les vecteurs, mais ils ne sont
pas soumis à la même rigueur et au même code d’éthique que les
journalistes.

Réussiront-ils leur sevrage en informations?
Pour mener à bien l’expérience d’isolement, il était prévu au départ
de ne pas cliquer sur les liens joints aux messages de Twitter et de
Facebook. Même si les Français ont décidé de cliquer sur les liens
bit.ly, Janic Tremblay nous révélait son intention «de pousser plus
loin l’expérience restrictive» en ne consultant pas les articles vers
lesquels ces liens pointent, dès le deuxième ou troisième jour.

Pour rester au courant des actualités, le journaliste de
Radio-Canada se contentera donc des 140 caractères de Twitter et les
mises à jour des statuts de Facebook, puisque d’après M. Tremblay,
beaucoup d’internautes s’informent de cette manière.

Janic Tremblay, qui «n’a aucune idée à quoi s’attendre», participera au blogue à cinq voix accessible sur France-Info. Dès le début de l’expérience, M. Tremblay fera aussi une chronique les midis à l’émission de radio Maisonneuve en direct, diffusée sur les ondes de Radio-Canada.

Des journalistes de ces quatre autres radios francophones publiques
participeront au «Huis clos sur le Net»: France Info, France Inter,
Radio Télévision Suisse, et RTBF (Belgique).

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