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Le Canadien s’incline en prolongation

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Quarante-huit heures après avoir marqué des buts de toutes les façons possibles face à l’Avalanche du Colorado, les joueurs du Canadien de Montréal se sont butés à un gardien en pleine possession de ses moyens.

Tuukka Rask a repoussé 29 de 30 tirs auxquels il a fait face et Ryan Spooner a déjoué Carey Price à 3:20 de la période de prolongation pour permettre aux Bruins de Boston d’arracher un gain de 2-1 lundi soir au Centre Bell.

Le filet décisif a fait l’objet d’une révision vidéo pour vérifier si Spooner était hors-jeu, ce qui n’était pas le cas.

Les Bruins croyaient avoir mis fin au match après exactement une minute d’écoulée en prologation. David Pastrnak s’est échappé contre Price, qui a fait l’arrêt pendant que Pastrnak faisait contact avec le gardien du Canadien et terminait son sprint dans le filet.

David Krejci s’est alors emparé du disque libre et l’a poussé derrière la ligne rouge. Après révision-vidéo, il a été déterminé que Pastrnak avait fait contact avec Price et le but a donc été refusé.

Austin Czarnik, avec son 3e de la saison avec 65 secondes à écouler au deuxième vingt, a également déjoué Price, qui a fait face à 29 rondelles. Czarnik et Spooner ont récolté une aide chacun.

Quant à Rask, il a mérité une sixième victoire en 24 décisions face au Canadien en carrière, toutes à Montréal.

Paul Byron a permis au Canadien de sauver un point au classement en égalant le score à 16:48 de la troisième. Après une incursion de Torrey Mitchell en zone des Bruins, Byron s’est emparé d’une rondelle laissée libre dans l’enclave et son tir du revers à ras la glace a finalement déjoué Rask, qui semblait imbattable jusque-là.

Il s’agissait de son 10e de la saison, un rendement qui ne semble pas étonner l’entraîneur-chef du Canadien.

«De la façon qu’il joue, ça ne me surprend pas. C’est un gars qui a beaucoup de vitesse, qui va dans les zones payantes. Quand tu regardes un joueur comme ça, ça ne me surprend pas.»

En congé d’entraînement mardi, le Canadien sera de retour devant ses partisans ce vendredi alors qu’il accueillera les Sharks de San Jose.

Chocs percutants

Après un début de match plutôt lent, comme lorsque deux boxeurs passent le premier round à s’étudier avant de lancer des attaques, les deux grands rivaux ont levé l’intensité de leur jeu d’un cran, et même de deux, à compter de la 14e minute de jeu de l’engagement initial.

Le défenseur Alexei Emelin a amorcé les hostilités en servant une dure mise en échec à Pastrnak le long de la rampe. Quelque vingt secondes plus tard, Andrew Shaw a vu des étoiles quand Torey Krug l’a violemment frappé à la mâchoire au centre de la glace.

Visiblement sonné, Shaw est rentré au vestiaire mais est revenu au jeu au tout début de la deuxième période.

Sur le jeu, Krug n’a pas été puni, mais Brendan Gallagher s’est chargé du petit défenseur des Bruins en le renversant sur la patinoire quelques secondes après le début d’un combat près de la ligne rouge.

«Je n’ai pas aimé la mise en échec de Krug, a réagi Therrien après le match. Andrew était dans une position vulnérable et il a été atteint à la tête. C’est ce que j’ai vu. Mais j’ai bien aimé la réaction de Brendan. Il est venu à la défense de son coéquipier. C’est ce que j’appelle du leadership.»

Mais le ton était donné et les deux équipes ont commencé à se montrer plus menaçantes, par séquences.

Au milieu de la deuxième période, les deux formations se sont échangé de belles chances de marquer. Pastrnak avait déjoué la vigilance de Price, mais ce dernier a été sauvé par le poteau à sa droite. À peine quelques secondes plus tard, Tomas Plekanec a été frustré par Rask, qui a glissé à sa droite pour lui voler un but certain après une belle passe de Gallagher lors d’une poussée à deux contre un.

Comme dans les bons vieux classiques entre le Canadien et les Bruins, les deux formations ont maintenu la cadence et l’intensité jusqu’à la toute fin, et offert du jeu enlevant.

«Ç’a été un match intense, robuste, une bonne bataille. Il n’y avait pas beaucoup d’espace sur la patinoire et quand il y en avait, les deux gardiens ont été très bons», a noté Therrien.

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