Devan Dubnyk à Montréal
L’amateur de Canadien en vous se demande bien ce qui se cache sous ce titre, hein. Encore une fausse nouvelle, vous dites-vous? Non. Des fausses nouvelles, il commence à y en avoir pas mal dans notre société, et vous avez bien raison, la vie n’est pas qu’une joke de pet. Devan Dubnyk à Montréal, donc, ce n’est pas une farce.
En fait, ce qui n’est pas drôle du tout, c’est que le meilleur gardien de but actuellement dans la Ligne nationale de hockey, Devan Dubnyk lui-même, du Wild
du Minnesota, fut un membre de l’organisation de Canadien au cours de la saison 2013-2014. Il a même partagé le travail devant la cage du club-école de Canadien de l’époque, les Bulldogs de Hamilton, avec un certain Mike Condon ainsi qu’un autre certain, Dustin Tokarski.
À la suite des deux importantes blessures subies par Carey Price depuis 2014, Dustin Tokarski et Mike Condon ont successivement remplacé Carey Price, alors que Devan Dubnyk, lui, se préparait à devenir le meilleur gardien de but de la Ligne nationale en pratiquant ses meilleurs trucs dans l’antichambre même de Canadien, avec le sous-personnel d’entraîneurs de Canadien à Hamilton.
Une fois qu’il a été prêt pour la grande ligne, Canadien ne l’a pas signé, et les Coyotes de l’Arizona l’ont fait à sa place. Toutefois, sous les conseils de leur directeur du recrutement, Tim Bernhardt, un gars qui connaît ça (le gars a goalé 67 matchs dans la LNH, cumulant une fiche de 36 défaites, 17 victoires, 7 nulles et une moyenne de 4,27), les Coyotes l’ont tradé right fucking now au Wild, qui devait rire en tabarouette de pouvoir mettre la main sur ce gars-là contre un choix de troisième ronde au repêchage de 2015.
Meilleur que Price
Au moment d’écrire ces lignes, Dubnyk a autant de victoires que Price (19) et a reçu plus de lancers que lui, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un meilleur pourcentage d’efficacité ainsi qu’une meilleure moyenne.
Le monde du journalisme sportif au grand complet, ainsi que Martin McGuire du 98,5 FM, ont passé leur temps l’année dernière à répéter que LA raison expliquant la débandade de Canadien avait été la blessure de Price. Il apparaît pourtant évident que la principale raison est de ne pas avoir signé Devan Dubnyk quand c’était le temps.
Le duo Price-Dubnyk aurait assurément été le meilleur de la ligne cette année, ce qui aurait assuré (enfin) la Coupe à Canadien. Et Al Montoya
aurait pu continuer à se faire scorer autant de buts qu’il le souhaite en Floride. Ça ne nous aurait pas dérangé pantoute. À la place, Canadien vient de le signer pour deux ans.
Sérieux, chapeau Canadien!