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Le Canada devra connaître un meilleur départ

LONDRES – Le Canada devra connaître un bien meilleur début de Jeux qu’à ses deux dernières olympiades d’été, s’il veut atteindre son objectif ambitieux de se hisser parmi les 12 premières nations à Londres.

L’équipe canadienne n’a gagné qu’une seule médaille au cours de la première semaine des quinzaines d’Athènes (2004) et de Pékin (2008). Une médaille de bronze, que les plongeuses Blythe Hartley et Émilie Heymans ont glanée au troisième jour des compétitions en Grèce.

En Chine, le Canada a été blanchi au cours de la première semaine, avant de débloquer avec quatre conquêtes de médaille à la huitième journée – incluant trois en l’espace d’une heure!

Si, à Athènes, la délégation canadienne avait dû se contenter d’une maigre pitance de 12 médailles (3-6-3), elle avait fait meilleure figure en Chine, avec 18 médailles (3-9-6), pour terminer au 19e rang du classement des nations.

À Londres cette année, on estime qu’il lui en faudra au minimum une vingtaine afin de se hisser dans le groupe des 12 premiers.

Un bon départ, en plus de susciter de l’émulation au sein du groupe de 277 athlètes, améliorerait grandement ses chances de réussite.

«C’est impossible de prédire à quel moment nous remporterons cette première médaille, mais le plus tôt sera le mieux, bien évidemment», a affirmé le président du Comité olympique canadien (COC), Marcel Aubut, quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux de Londres.

«Nos athlètes sont prêts à tout donner et l’équipe d’encadrement ne ménage aucun effort pour qu’ils puissent livrer leur meilleure performance, a-t-il ajouté. J’ai aussi pleinement confiance à notre chef de mission Mark Tewksbury et à son adjointe Sylvie Bernier.»

Le succès engendre le succès, comme on l’a constaté aux Jeux d’hiver de Vancouver, il y a deux ans. Le Canada a été dominant chez lui avec une récolte de 26 médailles, le troisième meilleur total, mais ses 14 médailles d’or ont constitué un sommet. Le COC souhaite que les athlètes d’été reprennent là où leurs collègues d’hiver ont laissé.

La tâche s’annonce toutefois ardue, le Canada étant beaucoup moins compétitif dans les sports d’été. Mais on croit qu’on récoltera encore les dividendes du financement accru dans le sport amateur ces dernières années.

«Nous sommes sur un élan depuis les Jeux de Vancouver, a avancé Aubut. Souvent, une ville hôte des Jeux connaît une baisse après parce qu’on accorde moins d’argent au sport. Ce n’est pas notre cas. Le financement n’a pas diminué. Le secteur privé est plus que jamais dans le coup, en appui au gouvernement canadien qui nous soutient autant qu’avant.»

Le groupe d’athlètes compte un bon mélange de recrues et de vétérans, comme l’a fait remarquer Tewksbury. Quarante-sept pour cent des athlètes en sont à leur première expérience aux JO (173 sur 277).

À l’inverse, plusieurs athlètes n’en sont pas uniquement qu’à une deuxième présence, mais à une troisième, une quatrième, ou même une 10e, comme dans le cas du cavalier Ian Millar.

Premier francophone à la tête du COC, Aubut en est à ses premiers véritables JO comme président de l’organisme, après avoir succédé à Michael Chambers après les Jeux de Vancouver.

«Je me sens comme un poids lourd», a-t-il simplement répondu à la question, en roulant les épaules comme s’il ressentait un peu de pression.

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