Hénoc Muamba est prêt à jouer un grand rôle
MONTRÉAL — Hénoc Muamba sait bien que les Alouettes de Montréal, en plus d’être en quête de talent, sont en quête de têtes d’affiche. Il ne craint pas de remplir ces deux rôles.
«Absolument. C’est l’une des choses dont Kavis (Reed, le directeur général des Alouettes) m’a parlée, a-t-il dit aux médias venus le rencontre au Stade olympique. Ça me plaît. J’ai toujours tenté d’être un bon leader. (…) Quand je regarde dans ce vestiaire, je vois que je ne suis pas le seul.»
«Nous voulons nous assurer de créer un environnement au sein duquel on pourra faire naître le succès. En embauchant Hénoc pour trois ans, ça démontre notre engagement en ce sens envers nos partisans, a noté Reed. Il voulait aider ce groupe à faire tourner le vent.»
Ce groupe en aura bien besoin. Les Alouettes viennent de connaître trois saisons de misères à l’issue desquelles ils ont été exclus des matchs éliminatoires. Cette série d’insuccès a été «couronnée» par la pire fiche de son histoire en 2017, avec une fiche de 3-15.
«La première chose à dire, c’est qu’il s’agit de la LCF. Il y a toujours de grands changements d’une saison à l’autre. Qui aurait pu prédire que les Argos allaient devenir champion avant la dernière saison?, s’est interrogé avec justesse Muamba, qui portera le no 1. Je regarde les gens qui sont ici et ceux qui viennent de se joindre à l’organisation aussi. En parlant avec M. Reed, les entraîneurs, j’ai vraiment de bonnes sensations pour la saison qui vient.»
D’ailleurs, le secondeur de 29 ans a choisi Montréal. Il a reçu plusieurs offres, de la LCF comme d’équipes de la NFL, avant d’arrêter son choix.
«Il y avait beaucoup d’options pour moi. J’ai voulu prendre mon temps et prendre la meilleure décision pour moi-même, mais aussi ma famille. J’ai une petite fille de deux mois. Je me suis marié l’an dernier, alors mes décisions ne sont plus prises qu’en fonction de moi seul. J’ai tout soupesé et je suis vraiment heureux d’être ici.»
«C’est très significatif qu’il ait choisi notre offre, a ajouté Reed. Nous sommes très heureux qu’il ait choisi Montréal. Nous avons été patients, parce que nous souhaitions qu’il ait autant d’intérêt à notre endroit que nous en avions envers lui. C’est ce genre de relation que nous souhaitions. C’est ce qu’on voulait lui démontrer.»
Il appert que les Alouettes n’ont pas eu à se livrer à de la surenchère pour embaucher le tout premier choix du repêchage de 2011 de la LCF. Alors que les Blue Bombers de Winnipeg — qui l’avaient choisi cette année-là — lui auraient offert de 195 000 à 220 000 $ par campagne, une personne bien au fait des négociations entre les deux clans a affirmé à La Presse canadienne que Muamba a accepté 185 000 $ par saison, bonis de performance inclus.
Originaire de la République démocratique du Congo, Muamba en sera à un deuxième séjour avec les Alouettes. Il a également porté les couleurs de la formation montréalaise en 2015.
Muamba s’est beaucoup promené au fil de sa carrière. Après trois campagnes à Winnipeg, il s’est joint aux Colts d’Indianapolis, dans la NFL, avec lesquels il a inscrit six plaqués en 13 parties. Après sa saison à Montréal, Muamba est retourné dans la NFL, avec les Cowboys de Dallas, avant de revenir dans la LCF, avec les Roughriders de la Saskatchewan. En 17 matchs la saison dernière, il a réussi 82 plaqués et 11 autres au sein des unités spéciales. Il a également réalisé deux interceptions et provoqué trois échappés.
L’athlète de six pieds et 230 livres totalise 73 rencontres dans la LCF, au cours desquelles il a réussi 267 plaqués défensifs et 74 au sein des unités spéciales. À cela s’ajoutent six sacs, quatre interceptions, 11 échappés provoqués et un touché.
Lors de sa dernière campagne à Winnipeg, il a été élu à l’unanimité joueur par excellence, joueur défensif par excellence ainsi que joueur canadien par excellence des Blue Bombers.