L'attaque des Alouettes tout feu, tout flamme
MONTRÉAL — Vrai, ce n’était qu’une séance d’entraînement. Mais le quart Drew Willy et ses receveurs en ont fait voir de toutes les couleurs à l’unité défensive des Alouettes de Montréal, mercredi.
Le vétéran quart de la formation de Mike Sherman a démontré de très belles choses, rejoignant notamment Eugene Lewis pour plusieurs longs jeux.
«Eugene Lewis connaît un très bon camp, a noté l’entraîneur Sherman. Il s’améliore de jour en jour. On dit toujours que pour être un bon joueur de football professionnel, il faut démontrer de la constance. Il n’a cessé de le faire depuis le début du camp. Souhaitons que ça se poursuive pour le reste du camp.»
Quand les membres de la ligne tertiaire des Alouettes semblaient couvrir toutes ses cibles, Willy a trouvé plusieurs façons de les faire moins bien paraître, notamment à l’aide de quelques passes piège à Tyrell Sutton. Les receveurs Cameron Posey et Jamal Robinson se sont également signalés. Ce dernier avait aussi tiré son épingle du jeu dans le match préparatoire face à Ottawa.
«Les blessures ont fait en sorte qu’il puisse s’entraîner davantage avec le premier groupe, et il a saisi l’occasion, a indiqué Sherman. En même temps, il a gagné en confiance, ce qui n’est pas étranger au fait qu’il soit utilisé davantage.»
Si Matthew Shiltz a été moins visible — tout comme Anthonio Pipkin, par ailleurs — la recrue Garrett Fugate a aussi fait sourciller avec plusieurs passes bien réussies.
Ça ne veut pas dire que la défense a mal paru, mais après quelques jours à avoir dominé l’attaque, Sherman était heureux de voir un certain retour du balancier.
«(Mardi), ils n’avaient pas connu un très bon entraînement. J’étais content de voir la façon dont ils ont rebondi. L’attaque a peut-être eu le dessus (mercredi), mais la défense aura une autre opportunité de se faire justice (jeudi). C’est comme ça un camp, et c’est ce que vous souhaitez. Vous ne voulez qu’un groupe domine toujours l’autre. Au cours des derniers entraînements, c’est la défense qui avait eu le dessus. C’est bon d’avoir vu l’attaque prendre le faire aujourd’hui.»
Cox de retour
Après avoir annoncé son retour mardi, le secondeur Chip Cox a participé à un premier entraînement complet avec les siens mercredi. Le vétéran qui entamera sa 13e saison avec les Alouettes admet être un peu à la traîne de ses coéquipiers, mais il ne s’en soucie guère.
«Ça donnerait quoi de pratiquer ce sport si ce n’était pas difficile?, a demandé Cox, qui était en verve. J’ai la chance de pouvoir jouer, c’est tout ce que je veux. (…) C’est bon de se retrouver sur le terrain. Je suis prêt à y aller à fond.»
Celui qui est le meneur de l’histoire de l’équipe avec 901 plaqués assure qu’on ne lui a rien promis, mais qu’il est toujours animé de la même passion.
«Je dois me défoncer et faire ma place au sein de l’équipe. Mais j’aime tellement ce sport, c’est pourquoi je suis encore ici. Si j’ai toujours les capacités physiques de jouer à un haut niveau, pourquoi ne pas le faire? Et puis, si je ne joue pas, je devrai travailler? Si je peux courir, pourquoi j’irais travailler?», a-t-il blagué.
Cox, qui a soulevé la coupe Grey avec les Alouettes en 2009 et 2010, admet toutefois qu’il a eu des doutes au cours de l’hiver.
«C’est la première fois que j’ai eu à négocier avec une blessure sérieuse, a-t-il souligné en parlant de ses blessures aux ligaments collatéraux internes des deux genoux. Je pouvais à peine marcher, et je regardais les images des matchs de l’an dernier — car j’ai joué blessé pratiquement toute la saison — et je me demandais si je l’avais encore.
«En janvier, alors que je recommençais à peine à marcher, je me suis vraiment demandé si l’heure de la retraite était venue. Mais j’ai fais confiance à mon programme de rééducation, je me suis retroussé les manches. Puis, au printemps, je me suis mis à courir. Et soudainement, ça a cliqué. Je regardais mes temps à l’entraînement et je me suis dit: ‘Je suis de retour’.»
Pour l’instant, Cox s’entraîne au sein de la deuxième unité en défense, une situation qui pourrait toutefois évoluer au fur et à mesure qu’il retrouvera son rythme.