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Le Brésil est en quête de rédemption

Brazil's Neymar, right, talks with teammate Thiago Silva during a training session in Sochi, Russia, Thursday, June 14, 2018. Brazil will face Switzerland on June 17 in the group E for the soccer World Cup. (AP Photo/Andre Penner) Photo: AP

ROSTOV-SUR-LE-DON, Russie — Le Brésil a passé les quatre dernières années à tenter d’expier son dernier match de la Coupe du monde, une désastreuse défaite de 7-1 sur son sol face à l’Allemagne. Le populaire entraîneur Tite a procédé à des changements au sein de ses effectifs, a limité la dépendance de la formation vis-à-vis de Neymar et reconstruit une équipe qui concède peu de buts et qui a été solide tout au long du processus de qualification.

Ces changements seront mis à l’épreuve, dimanche, lorsque le Selecao amorcera sa quête d’un sixième titre de la Coupe du monde à Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, contre la Suisse.

Le jeune attaquant de Manchester City Gabriel Jesus, âgé de 21 ans, incarne parfaitement ce renouveau. Il y a quatre ans, l’adolescent était photographié pieds nus et peignant les rues de son quartier de Sao Paulo. Quatre ans plus tard en Russie, il est devenu un élément important de l’équipe, le meilleur buteur en qualification avec sept buts.

«Je ne songe pas à cette époque de souffrances, mais à être Brésilien, capable de changer les choses, a-t-il déclaré après l’entraînement. Pour qui que ce soit, s’efforcer d’atteindre son but, ce n’est pas souffrir. C’est une démonstration de courage. C’est de là d’où vient notre fierté.»

Retrouvant une grande partie de sa fierté, le Brésil a été la première équipe à se qualifier pour cette Coupe du monde, grâce à une séquence de 17 matchs sans défaite et une victoire de 3-0 contre l’Argentine dans le stade où l’équipe a subi l’infâme défaite en demi-finale contre l’Allemagne.

Les autres rivaux du Brésil dans le groupe E, la Serbie et le Costa Rica, s’affrontent à Samara, dimanche.

Adversaires coriaces

Tite semble vouloir se fier sur un noyau de joueurs débutants qui ont battu l’Autriche 3-0 la semaine dernière — avec Neymar, Coutinho, Casemiro, Paulinho et Willian formant un demi-cercle autour de Gabriel Jesus comme avant-centre, dans une formation 4-3-3. Danilo, Thiago Silva, Miranda et Marcelo forment la défense devant le gardien Alisson.

Selon Gabriel Jesus, la Suisse sera difficile à contrer.

«Il n’y a aucun moyen de prédire comment ils vont jouer, a-t-il déclaré. La Suisse aligne des joueurs de grande qualité, et ils peuvent offrir deux ou trois types de jeu différents… Il faudra parvenir à discerner leur plan A et leur plan B.»

Ses adversaires auraient tort de prendre la Suisse à la légère.

L’entraîneur Vladimir Petkovic a mené la Suisse à sa quatrième Coupe du monde consécutive avec l’objectif d’atteindre les quarts de finale pour la première fois en 64 ans. Ils ont raté de justesse en 2014 après avoir poussé l’Argentine, finaliste, à la prolongation.

La Suisse a confirmé son statut d’équipe coriace en qualification, avec neuf victoires en 10 matchs et elle occupe le 6e rang mondial, quatre positions derrière le Brésil. Fait inhabituel, 14 joueurs différents ont obtenu les 23 buts de la Suisse en qualification. L’entraîneur Petkovic privilégie une formation solide en milieu de terrain, utilisant habituellement Haris Seferovic de Benfica comme seul attaquant, flanqué par les ailiers Steven Zuber et Xherdan Shaqiri.

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