Alouettes: éviter de se tirer dans le pied
MONTRÉAL — Face aux Roughriders de la Saskatchewan, dimanche, au stade Percival-Molson, Mike Sherman souhaite que ses troupiers évitent de se tirer dans le pied.
«Il ne faut pas nous battre. Souvent, dans un match de football, il n’y a que quatre ou cinq jeux qui font la différence. De ceux-là, deux ou trois vous mènent vers une défaite, a expliqué l’entraîneur-chef au terme de la séance d’entraînement de jeudi. Souvent, ces jeux, c’est vous qui les commettez. On se met souvent dans des positions difficiles. Il faut arrêter ça. Il faut espérer que nous soyons en mesure de ne plus le faire d’ici la fin de la saison.»
Quand on lui a demandé s’il pensait à son personnel de receveurs en parlant d’éviter de se tirer dans le pied, Sherman a été diplomate, refusant de «lancer sous l’autobus» ces derniers. Il a tout de même souligné une situation qu’il ne souhaite plus revoir se produire et qui est survenue dans la défaite de 31-14 subie aux mains des Blue Bombers, la semaine dernière.
«Il y a eu une bagarre pour un haut ballon que nous n’avons pas gagnée. Je crois que ça a à voir avec le fait que nous ayons eu six ou sept quarts différents cette saison, que la vélocité du ballon n’est pas la même, a-t-il expliqué. Nous avons travaillé fort là-dessus (jeudi) et nous avons fait du bon travail en ce sens.
«Il faut attraper le ballon. Au début de la saison, j’ai expliqué que l’un de mes objectifs était que le ballon ne se retrouve pas au sol. J’ai vu des entraînements cette saison où aucun ballon n’est allé au sol, tandis qu’en d’autres occasions on en a échappé une dizaine. Il faut être en mesure de capter le ballon et de gagner des verges après l’attrapé. Si on veut marquer des touchés, il faut esquiver des plaqués et courir avec le ballon après une passe.»
Pour le centre-arrière Patrick Lavoie, la réponse se trouve aussi dans la performance générale de l’attaque.
«Ce qui arrive dans nos meilleurs matchs — et c’est ce qui nous a permis de remporter deux victoires dernièrement —, c’est que notre offensive est souvent sur le terrain. Dans les deux derniers, notre défense a flanché en fin de rencontre, mais ce n’est pas sa faute! Dans ces matchs, nous avons été dans le coup jusqu’au début du quatrième quart. À un moment donné, la défense flanche parce que notre attaque n’a pas suffisamment soutenu ses séries. Il faut être capable de rester plus longtemps sur le terrain en attaque, même si ça ne se traduit pas toujours par des points.
«En réussissant de longues séries, notre défense est en mesure de nous en donner plus. C’est ce qui arrivé lors de nos deux victoires.»
Bonne séquence
La tâche des Alouettes (3-10) s’annonce ardue contre les Riders (8-5), qui occupent le deuxième rang de la section Ouest après avoir mis la main sur cinq de leurs six dernières sorties.
«Les Riders, on ne va pas se mentir, ont toute une défense. Alors il faudra protéger le ballon, que ce soit sur une course ou sur un jeu de passe, a laissé tomber le secondeur Nicolas Boulay. Il faudra prendre les bonnes décisions. Parfois, prendre un sac ou lancer le ballon en touche, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est mieux que de forcer une passe qui mène à une interception. Une bonne prise de décision est ce qui fera en sorte que nous garderons une bonne position sur le terrain.
«En défense, on devra faire bouger (Zach) Collaros. C’est un quart qui offre de moins bonnes performances quand il doit courir, alors on doit le déstabiliser le plus possible.»
Sherman est d’accord avec l’analyse du no 52.
«Zach a connu une très bonne saison jusqu’ici. Il joue derrière une bonne ligne à l’attaque. Nous devrons donc mettre de la pression afin de le forcer à sortir de sa zone de protection.
Maîtriser Collaros est une chose. L’entraîneur rappelle toutefois que les Riders ont une équipe bien équilibrée.
«Ils comptent aussi sur un excellent groupe de receveurs et une bonne défense. Il faudra vraiment éviter de se battre nous-mêmes…»
Blitz contre la faim
Les Alouettes, en collaboration avec Purolator, tiennent ce dimanche leur 16e édition du Blitz contre la faim. Ils invitent donc tous les partisans qui se rendront au stade Percival-Molson à apporter des denrées non périssables, qui seront recueillies à toutes les entrées du stade par des bénévoles de Moisson Montréal ainsi que les cheerleaders de l’équipe. Il est également possible de faire des dons en argent ou parte de crédit à ces points de chute.
Par ailleurs, les Alouettes rendront hommage aux Forces armées canadiennes lors de cette rencontre et la formation tient à avertir la population de Montréal que deux avions CT-155 Hawk survoleront le stade à 13h04 et 13h08. Bien que très courts, les passages de ces deux aéronefs causeront un bruit susceptible de surprendre les passants ou les habitants des quartiers avoisinants.
Cette démonstration se veut un clin d’oeil au nom de l’équipe: les Alouettes ont été nommés ainsi afin de rendre hommage au 425e Escadron, le premier escadron canadien-français de l’Aviation royale canadienne.