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Simon Després lorgne la Coupe Spengler

Marcio Jose Sanchez / The Associated Press Photo: Marcio Jose Sanchez/AP

LAVAL, Qc — Après avoir pris du recul, le défenseur Simon Després est de retour dans l’organisation du Canadien de Montréal, avec l’objectif de se tailler un poste avec le Rocket de Laval, mais aussi de participer au tournoi de la Coupe Spengler à la fin décembre.

C’est d’ailleurs ce scénario potentiel qui a mené Després au Rocket, avec lequel il a accepté un contrat d’essai professionnel, dimanche soir, deux mois après qu’il eut refusé l’offre du Canadien de signer un contrat de la Ligue américaine.

«Ça s’est fait par le biais de Sean Burke, directeur général d’Équipe Canada pour la Coupe Spengler, a relaté Després, qui a rencontré quelques journalistes après avoir participé à un premier entraînement, lundi matin, à la Place Bell.

«Il m’a appelé car il voulait que je joue pour eux. Et j’ai dit oui. Après ça, il m’a mis en contact avec le Rocket pour que je retrouve la forme», a ajouté Després tout en précisant que le coup de fil de Burke est venu la semaine dernière.

Després ne s’en cache pas: il est intéressé à l’idée de jouer à la Coupe Spengler. Le tournoi se tiendra à Davos, en Suisse, du 26 au 31 décembre, une période pendant laquelle le Rocket a trois matchs à son calendrier.

«La Coupe Spengler est un objectif pour moi, mais aussi l’éventualité (de jouer) avec le Rocket de Laval, a affirmé Després. Je vois ça une journée à la fois. J’essaie de ne pas voir trop loin. Joël (Bouchard) et les entraîneurs vont travailler avec moi. Je vais travailler avec eux et nous allons faire ce que nous pouvons pour que je retrouve la forme pour jouer et me mettre dans une position pour performer et aider l’équipe.»

Interrogé à propos de la Coupe Spengler, l’entraîneur-chef Joël Bouchard s’est fait plutôt évasif, jugeant qu’il est encore tôt pour parler d’un tel scénario.

«Qu’il veuille aller à la Coupe Spengler, qu’il ait un but, c’est correct. La Ligue américaine sert à donner des essais à des gars qui, on pense, ont du potentiel. Ce n’est pas une ligue de charité, ce n’est pas une ligue de bière, mais c’est une ligue où on peut développer, encadrer des gars pour aider l’organisation du Canadien. La Coupe Spengler, pour moi, c’est dans 10 ans. Nous avons une semaine avec lui, nous avons un week-end à travailler. On va prendre Simon avec nous et on va regarder ce qui va arriver durant les prochaines semaines.»

Invité au camp du Canadien sur la base d’un essai professionnel, Després a participé à quatre matchs préparatoires et récolté une mention d’aide. Bien que Claude Julien ait plusieurs fois émis des commentaires positifs au sujet du défenseur de 27 ans, Després n’a pas réussi à mériter un contrat même à deux volets à l’issue du camp.

«Ç’a été une déception,» a-t-il admis après quelques secondes d’hésitation au sujet de ce dénouement.

«Aujourd’hui, je suis ici et je regarde vers l’avant», a-t-il aussitôt ajouté, tout en se limitant à dire qu’il avait pris du temps pour lui, pour s’entraîner et patiner un peu pendant les deux derniers mois.

L’avant, c’est d’abord la semaine en cours pendant laquelle il doit participer à deux autres séances d’entraînement. Jeudi sera une journée de déplacement en prévision des deux prochains matchs du Rocket, vendredi à Belleville et samedi à Toronto.

Bouchard n’a pas voulu se commettre sur les chances que Després participe à l’une ou l’autre de ces deux parties.

«On va le voir pratiquer pendant les deux prochaines journées. Aujourd’hui, c’était plus une journée d’exécution, d’habiletés. Nous n’avons pas été très longtemps sur la glace. Nous avons eu un mois de novembre excessivement exigeant, de loin notre mois le plus difficile en voyage. Donc, nous avons pris du recul avec une journée de congé et une journée d’exécution. Les deux prochaines journées vont être plus difficiles et ça va être plus difficile pour lui, c’est sûr.»

Est-ce que cet itinéraire pourrait permettre à Després de retourner, un jour, dans la Ligue nationale? Després, qui y a disputé 193 matchs entre 2011 et 2017, l’espère évidemment, même s’il fait attention de bien doser ses objectifs.

C’est un scénario que Bouchard n’écarte pas non plus, tout en émettant un bémol.

«Quand un gars a déjà été dans la Ligue nationale, il y a toujours un potentiel tant qu’il est en santé et qu’il a l’âge. Simon a l’âge et il semble en santé. Mais ce n’est pas si simple que ça. Il faut rouler ses manches. La seule chose, c’est que ça prend une force de caractère, un vouloir extraordinaire parce que ce n’est pas la meilleure ligue au monde seulement sur papier; ç’a l’est aussi sur la glace.»

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