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L’analyse statistique fait un autre pas en avant

Les geeks ont pris le contrôle de Hollywood il y a quelques années déjà. Bientôt, les geeks des mathématiques auront la mainmise sur le monde du sport. Et c’est loin d’être une mauvaise chose.

La révolution des chiffres est entamée depuis longtemps au baseball. On n’a qu’à penser à Billy Beane, directeur des A’s d’Oakland (Moneyball) et à Theo Epstein, d’abord avec les Red Sox de Boston et maintenant avec les Cubs de Chicago. Dans la NFL, des équipes de pointe, comme les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, utilisent l’analyse avancée depuis des lustres.

Au hockey, la tendance est plus… discrète, disons. Rien d’étonnant, la LNH en est à son troisième lock-out en 18 ans. On pourrait difficilement parler d’une ligue qui innove dans ses façons de faire.

Dans la NBA, l’analyse statistique est également omniprésente, dans les médias comme au sein de certaines équipes. Et la communauté des chiffres a fait un autre grand pas en avant quand John Hollinger, gourou des statistiques à ESPN depuis 2005, a été embauché comme vice-président des opérations basketball par les Grizzlies de Memphis la semaine dernière.

Hollinger est surtout reconnu pour avoir inventé le Player Efficiency Rating. Une statistique qui tente de mesurer l’impact global d’un joueur avec un seul chiffre. La méthode a quelques lacunes, surtout dans son évaluation défensive des athlètes, mais il s’agit tout de même d’un outil précieux.

Plus que tout, Hollinger a été capable de rendre accessible ce type d’information aux gens qui sont aussi à l’aise devant une calculatrice scientifique qu’aux commandes d’un jet – un groupe dont nous faisons partie.

L’embauche de Hollinger n’est qu’un exemple des énormes avancées en analyses statistiques réalisées ces dernières années dans la NBA. L’arrivée de Daryl Morey, un ancien du MIT, au poste de directeur général des Rockets de Houston en 2007 a probablement été l’élément déclencheur. Maintenant, la plupart des équipes engagent des spécialistes en analyse et plus de la moitié des formations disposent d’un système de caméras qui permet de connaître la position des joueurs sur le terrain à tout moment. Ce genre de dispositif offre un nombre incroyable de données que des personnes comme Hollinger se plairont à analyser pour nous.

On tente peut-être encore de quantifier le «cœur» des joueurs dans les émissions de débats à ESPN, RDS ou TSN, mais les équipes des ligues performantes en Amérique du Nord, et plusieurs médias qui les couvrent, ont décidé de pousser la discussion plus loin.

La vengeance de Jeremy Lin
«Linsanity» a pris fin brusquement cet été quand les Knicks de New York ont décidé de ne pas égaler l’offre des Rockets de Houston pour le meneur de jeu Jeremy Lin. Lin, qui a électrisé le Madison Square Garden durant quelques mois pendant la saison 2011-2012, a vite été oublié. Surtout que les Knicks connaissent un excellent début de saison (18-6). Lin a toutefois pris sa revanche lundi soir en inscrivant 22 points et en réussissant 8 passes décisives contre les Knicks. Grâce notamment à sa performance, les Rockets sont devenus les premiers à l’emporter à New York cette saison.

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