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Galchenyuk, recrue de l’année

Photo: Richard Wolowicz/Getty

Certains experts en Canadien se sont indignés cette semaine du fait qu’Alex Galchenyuk ait remporté la Coupe Molson pour le mois de janvier (la Coupe Molson est remise au joueur qui a obtenu le plus d’étoiles et non pas au joueur qui a bu le plus de bière flatte).

C’est que, voyez-vous, depuis quelque temps, ce sont les partisans qui choisissent les étoiles du match «Coors light», et les partisans on un petit penchant pour le jeune Galchenyuk. Pourquoi les étoiles «Coors light» ne gagnent pas la Coupe «Coors light», nous demanderez-vous? Parce que.

L’illusion
Mais ce qui est encore plus paradoxal, c’est que ce sont ces mêmes experts indignés qui jouent dans la tête du partisan en répétant sans cesse que Galchenyuk est la plus belle invention depuis l’abolition de la ligne rouge à quatre trous.

À force de le comparer aux plus grandes recrues de la Flanalette, comme Guy Lafleur ou Brent Bilodeau, le fan finit par avoir envie de voter pour lui à chaque match. Il a l’illusion de faire un choix éclairé, mais est en réalité manipulé comme une vieille chaussette. C’est ce qu’on appelle la démocratie.

Le microclimat médiatique de Montréal nous laisse donc croire que Galchenyuk est seul dans la course au titre de recrue de l’année. Grand galop ne serait talonné en fait que par Petit galop, son coéquipier de trio, Brendan Gallagher. Mais ce dernier n’est pas de taille. Si on écoutait sans nuance ce que les journalistes disent, on devrait décerner dès maintenant le titre de recrue de l’année à Galtcheniouk (c’est son nom francisé, en passant).

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La Calder dès maintenant
Or il s’avère justement qu’on écoute sans nuance ce que disent les journalistes sportifs. C’est pourquoi nous demandons à la «Ligne» Nationale de décerner dès maintenant le titre de recrue de l’année à Galchenyuk. Arrêtons de niaiser le rocket américano-russe avec des pseudo-trophées à la sauce macrobrassée et remettons­-lui le Calder avant qu’il se casse le genou dans un nid-de-poule glacé et que sa saison prenne abruptement fin. On l’aura eu, notre vedette. Pendant 10 matchs, mais c’est mieux que rien.

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