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Les combats de Max Domi

Domi
Photo: Getty

Jeune, Max Domi n’avait qu’un rêve: être un joueur de hockey professionnel. Il était loin de se douter qu’il aurait un défi plus important à relever.

Domi a reçu son diagnostic de diabète de type 1 alors qu’il avait 12 ans. À l’époque, l’adolescent y comprenait peu de choses, raconte-t-il dans son livre No Days Off, My Life with Type 1 Diabetes and Journey to the NHL. Il a alors demandé au médecin: «Est-ce que je pourrai encore jouer au hockey?» La réponse a été affirmative, évidemment.

N’empêche que pour un garçon de son âge, l’incertitude pesait lourd sur son rêve. La suite, on la connaît. Max Domi porte aujourd’hui fièrement les couleurs du Canadien, après un bref passage chez les Coyotes de l’Arizona qui l’avaient repêché en 2013. Ce qu’on connaît moins cependant, ce sont tous ces petits détails qui l’accompagnent dans son quotidien.

«C’est une maladie qui est assez complexe, explique-t-il au bout du fil. Il faut s’assurer de toujours avoir le dessus et d’être en contrôle. J’ai compris tout ça quand j’étais jeune.»

S’il ne s’en cache pas aujourd’hui, c’était tout le contraire pendant son adolescence; il ne voulait pas que ses collègues connaissent sa maladie.

«En vieillissant, j’ai compris que je pouvais faire tout ce que les autres jeunes de mon âge pouvaient faire, confie-t-il du haut de ses 24 ans. Je devais tout simplement être plus prudent que les autres.»

«Ça fait partie de ma vie. J’ai des chutes et des hausses [de sucre]. Il suffit de gérer le tout.»

Néanmoins, l’exercice que constitue l’écriture d’un livre n’est pas de tout repos, avouera le principal intéressé, mais il lui aura permis de faire une véritable introspection.

«Ça remet les choses en perspective assez rapidement. Ça montre que, même si je n’ai que 24 ans, j’ai vécu beaucoup de choses. Cela dit, je ne changerais rien de ce que j’ai fait dans ma vie, les bons comme les mauvais coups.»

D’abord et avant tout, le livre se veut un message d’espoir pour les jeunes qui combattent le diabète de type 1.

«Il vise à laisser savoir aux enfants que peu importe ce qu’il leur arrive, ça forge leur caractère. Toutes ces choses que j’ai vécues m’ont rendu plus fort.»

Ainsi, l’attaquant a jugé que le moment était opportun pour réaliser cet ouvrage.

«Je comprends à quel point ça peut être positif pour quelqu’un qui essaie de suivre mes pas.»

Il raconte d’ailleurs que le légendaire Bobby Clarke a été pour lui cette inspiration et cette source de positif dans l’atteinte de son objectif.

«Il a pris un moment un soir pour me parler. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas faire la même chose maintenant. Si je peux donner une fraction de ce que Bobby Clarke m’a donné, c’est déjà très bien, à mon avis.»

Toutefois, c’est d’abord auprès de sa famille que le hockeyeur puise son réconfort. Plus particulièrement auprès de sa mère, qu’il louange beaucoup dans son œuvre.

«Mon père reçoit souvent tout le crédit, mais c’est ma mère qui a vécu ces étapes avec moi. C’est difficile de vivre avec le diabète, mais c’est réconfortant de savoir qu’ils sont là.»

Aujourd’hui, la santé de Max Domi est bonne, mais le diabète est une maladie imprévisible. Les risques sont toujours présents.

«Il faut apprendre à tirer le maximum d’une situation regrettable. Pour moi, ça commence par un bon sommeil, une bonne nutrition, un bon entraînement et une bonne hydratation.»


No Days Off, My Life with Type 1 Diabetes and Journey to the NHL est en vente dès aujourd’hui.

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