Canadien en quarantaine
Beaucoup de gens s’inquiètent du coronavirus par les temps qui courent. Certains vont même jusqu’à cesser de manger du pâté chinois, de peur d’attraper ce virus qui s’est manifesté pour la première fois à Wuhan, une ville qui n’a même pas d’équipe de hockey.
Pourtant, il faudrait plutôt s’inquiéter du virus qui décime présentement Canadien. Le monde du hockey est très propice à l’échange de fluides. Très peu de joueurs se donnent la peine de se laver les mains avant d’engager le combat contre un dur à cuire de l’autre équipe. Une situation déplorable.
Plusieurs joueurs sont tombés au combat et, selon nos sources dans une pharmacie près de chez vous, les mouchoirs coulent à flots dans le vestiaire de l’équipe.
Évidemment, ce serait là une belle occasion d’échanger quelques joueurs aux adversaires les plus proches pour décimer leurs rangs. Marc Bergevin ne serait pas le premier à oser la guerre bactériologique. Envoyer un Poehling virulent en Caroline ou à Philadelphie ferait l’affaire.
En effet, comment les Flyers pourraient faire les séries s’ils sont à l’hôpital? Toutefois, cette stratégie ne doit pas être mise en place à tout prix. Il ne faudrait pas, par exemple, échanger des joueurs de valeur en retour d’espoirs qui seront peut-être bons en 2023.
Les noms de Petry, de Tatar et de Domi reviennent régulièrement dans les rumeurs d’échanges. Ces joueurs ont une bonne valeur sur le marché, nous dit-on. Il nous semble que le fait d’avoir une bonne valeur devrait être une excellente raison de garder ces trois joueurs. Canadien a trop souvent par le passé misé sur des joueurs sans valeur. Regardez ce que ça donne.
Statu quo
Bien sûr que n’échanger personne serait une situation très décevante. Parce qu’avant d’aimer regarder les matchs, l’amateur de sport aime apprendre qu’un échange a eu lieu. Il n’y a rien de mieux qu’une transaction pour retrouver un sens à sa vie et aller s’obstiner sur Twitter avec un gars qui a sept abonnés, dont quatre robots, mais qui n’est pas d’accord avec le geste du directeur général considérant le potentiel du nouveau joueur qu’il n’a jamais vu jouer.
Canadien doit donc rester en quarantaine. Statu quo.
Il vous faudra trouver autre chose à discuter au bureau au lendemain de la date des échanges. Pourquoi ne pas parler plutôt des déboires des caucus de l’Iowa ou du Brexit?
C’est peut-être moins important que Canadien, mais dites-vous que, pour son bien, mieux vaut ne pas bouger.