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L’attaque doit casser ses souliers

Photo: Archives Métro

En ce moment, on a un peu l’impression de voir les joueurs de l’offensive des Oiseaux essayer de mettre une paire de souliers trop petite : ça ne rentre pas, c’est inconfortable et les orteils cognent dans le fond.

Le soulier, ici, c’est une métaphore pour le système de jeu offensif tout neuf proposé par le nouvel entraîneur de l’attaque Mike Miller. Et Miller, à l’heure actuelle, c’est un peu comme l’employé du Yellow qui pousse pour vendre une paire de godasses qui n’est visiblement pas faite pour son client.

L’offensive menée par Anthony Calvillo a offert une autre performance médiocre la semaine dernière contre Calgary et semble avoir perdu tout son dynamisme et sa créativité du passé. Les joueurs tentent bien de s’ajuster à ce que leur propose l’entraîneur, mais force est d’admettre que ça ne fait tout simplement pas.

Justement, parlons-en du passé. Calvillo et ses coéquipiers doivent s’ennuyer, et pas qu’un peu, de leurs vieilles pantoufles : le livre de jeu de Marc Trestman, parti chez les Bears de Chicago cet hiver.

Trestman, contrairement à Miller jusqu’à maintenant, savait s’adapter aux éléments qu’il avait sous la main. Il misait sur les forces de ses hommes, leur proposait un soulier fait sur mesure.

Pourquoi n’utilise-t-on plus Jamel Richardson pour de courtes passes, en laissant le soin à l’imposant receveur de tirer profit de son gabarit pour créer de la séparation avec son couvreur et gagner des verges après l’attrapé?

Pourquoi force-t-on Calvillo à garder le ballon aussi longtemps dans la pochette protectrice alors que sa principale qualité demeure sa lecture du jeu rapide et non la force de son bras?

Il existe deux réponses potentielles à ces questionnements : soit c’est de l’entêtement de la part des entraîneurs ou tout simplement de l’incompétence, la méconnaissance évidente du football canadien d’un groupe principalement américain. C’est peut-être même les deux…

Reste que, si l’attaque ne trouve pas chaussure à son pied bientôt ou ne «casse» pas la paire qui lui est proposée depuis le début de la saison, on a comme l’impression que le DG Jim Popp ne tardera pas trop avant de faire appel à un autre vendeur de souliers.

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