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Canadien

Le logo du Canadien Photo: Métro

Cette semaine, un journaliste de la concurrence, François Cardinal, lançait un ouvrage écrit par d’autres personnes que lui.

Dans cet ouvrage, intitulé Rêver Montréal, il a posé la question suivante à 80 personnalités: Quel avenir pour Montréal?

De notre côté, lorsque nous sommes en manque d’inspiration pour notre chronique, on n’en confie jamais la rédaction à des personnalités. Non. On dépasse le deadline. C’est comme ça.

Cela nous a toutefois donné une idée. Le Métro accepterait-­il une chronique avec le titre «Quel avenir pour Montréal?» et le mot «Canadien» comme seul élément du corps du texte?

Eh bien, non. Ils sont pas très audacieux les gens du Métro. En revanche, ils sont gentils.

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Sous-­titre pour un autre sujet
Par ailleurs, vous avez été plusieurs à ne pas nous demander cette semaine ce qu’on pensait de la Charte des valeurs québécoises. Toutes choses étant égales dans notre société d’opinion, on s’est dit qu’on aurait sans doute un éclairage moins jaune à la lumière de Canadien.

C’est un fait : Canadien est presque une religion. Autre fait : le gouvernement québécois craint en ce moment que le voile nuise à l’égalité entre les hommes et les femmes. Or, celui­-ci n’a peut­-être qu’à s’inspirer de la Ligne nationale de gros hockey. Ayant compris, il y a quelques années, que son sport était une affaire de mâles, la ligne a développé toute une gamme de produits pour femelles, notamment des chandails d’équipe roses. Hum, et si on démocratisait l’accès du voile aux hommes à la place? On pose la question. On n’y répond pas.

On le sait, la vie est une affaire d’offre et de demande, de main et de gant invisible du marché. Or, il y a encore une demande forte pour les religions et ses produits dérivés comme le voile et la kippa dans le monde. Bien des marchés de la ligne nationale n’ont pas cette chance. Certains n’ont même plus de religion.

Pensez-­y. Si l’État empêchait les fans de Canadien d’arborer leur chandail de Canadien au travail, ça ferait moins de pub pour l’équipe. Conséquence : y’aurait peut-être moins de billets qui se vendraient au Centre Bell.

Chez nous (c’est un nous inclusif), y’a de moins en moins de fans dans les amphithéâtres catholiques. Et on voudrait les empêcher d’afficher leurs signes ostentatoires au boulot? L’ostentation est grande de dire non (NDLR : Jeu de mots poche, les gars). Ou comme le disait un monsieur à TVA dans un vox­pop cette semaine : «C’est notre religion, c’est normal, faut que notre religion elle continusse.»
Amen. Ouin.

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