Finale québécoise, comme d’habitude

La grande finale du football universitaire québécois nous réserve-t-elle la même chose que d’habitude : une victoire du Rouge et Or?

Parier contre un triomphe de l’Université Laval en finale de la Coupe Dunsmore relève presque du délire. Rares sont les observateurs (non partisans) qui oseraient s’inscrire en faux contre l’épreuve des faits et le poids des statistiques.

Eh oui, ça fait 63 parties de suite qu’une formation adverse n’a pas goûté aux joies de la victoire au domicile du Rouge et Or : un lieu qui semble presque magiquement faire ressortir le meilleur de l’équipe locale et le pire de ses visiteurs dans les moments cruciaux.

Depuis le 19 septembre 2004, les Carabins ont perdu tous leurs duels dans le repaire de leur grand rival, dont trois finales québécoises.

Ah non, pas encore…
Bref, en préparation à leur match dans la Vieille Capitale, la dernière chose que devraient faire les Montréalais, c’est de regarder ces chiffres. Tout comme les dizaines de milliers de partisans qui leur crieront dans les oreilles samedi après-midi,  ils sont intimidants.

Si j’étais eux, je me concentrerais davantage sur le positif.

J’essaierais de bâtir sur la victoire sans appel de 51-8 face aux surprenants Gaiters de Bishop la semaine dernière. Si j’étais un joueur des Carabins, j’aimerais aussi me rappeler que, pendant un peu plus de 93 des 120 minutes de jeu contre le Rouge et Or cette saison, mon club a eu les devants.

Est-ce que les Bleus peuvent vaincre les hommes de Glen Constantin ce week-end? La réponse est oui. On l’a souvent répété cette année, sur papier, les deux formations semblent plus que jamais près l’une de l’autre.

La vraie question devrait plutôt être : «Croient-ils qu’ils peuvent les battre»?

Parce que ce qui fait du Rouge et Or une si bonne équipe, c’est son aptitude à jouer son meilleur football quand le moment l’exige et, peut-être en raison de son passé victorieux, à ne jamais douter de ses capacités à l’emporter.

C’est ce qui semble faire défaut aux Carabins à Québec depuis plusieurs années. On commet trop d’erreurs lorsque ça compte vraiment et on se dit peut-être trop rapidement : «Ah non, pas encore.»