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Pas de tests antidopage, pas de GSP

Georges St-Pierre ne lâche pas le morceau. S’il retourne un jour dans l’octogone, lui et son adversaire devront se soumettre à des contrôles antidopage serrés.

L’étoile des arts martiaux mixtes (AMM), qui a pris une pause de la compétition, a réaffirmé sa position mercredi dans un restaurant du Vieux-Montréal où il rencontrait les médias pour parler du documentaire dont il fait l’objet – GSP: L’ADN d’un champion. «Utiliser des produits dopants c’est comme avoir une arme, a-t-il lancé. Je ne veux pas me battre contre quelqu’un qui a une arme. Je veux un combat juste.»

St-Pierre dit s’être entretenu à ce sujet avec Lorenzo Fertitta, le propriétaire du UFC, à New York dans le cadre des festivités entourant le Super Bowl. «Lorenzo est conscient. Il y a des choses qui vont changer», a-t-il indiqué.

N’empêche, le UFC part de loin aux dires de l’ancien champion des mi-moyens. «Je n’ai jamais été testé tout au long de ma carrière, a-t-il affirmé. La seule chose qui arrivait pour les combats était qu’ils [les gens du UFC] prenaient des échantillons d’urine et ce n’était même pas sûr qu’ils allaient les tester. C’était au hasard.»

Avant son dernier duel, qui s’est soldé par une victoire controversée contre Johny Hendricks, St-Pierre a décidé de s’occuper lui-même du processus de tests antidopage. Il a offert de payer pour lui et son adversaire, mais Hendricks a préféré ne pas s’y soumettre.

Durant sa préparation, il a reçu des visites inopinées au cours desquelles il a dû donner des échantillons d’urine et de sang.

En parlant ainsi de dopage, St-Pierre espère faire avancer son sport. «Je ne veux pas mettre des bâtons dans les roues du UFC, je veux aider pour que le sport atteigne un autre niveau.»

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Le Québécois veut aussi que les spécialistes des arts martiaux mixtes évoluent dans un environnement plus sécuritaire. «Dans le cyclisme, si tu perds une course, tu perds une course, a-t-il imagé. En AMM, si tu perds un combat, tu peux y perdre des plumes. Tu peux avoir des dommages cérébraux. C’est important non seulement pour la vie des combattants, mais aussi pour ceux qui prennent des produits dopants.»

S’il a discuté avec Fertitta, St-Pierre n’a pas eu de contact avec Dana White, le président du UFC, récemment. Ce dernier a, entre autres, critiqué vertement St-Pierre après qu’il eut annoncé qu’il prenait une pause à la fin de son duel contre Hendricks.

Dans une entrevue accordée à Fox Sports il y a deux semaines, White a également insinué que St-Pierre tentait peut-être de cacher ses problèmes personnels.

Moins de stress, plus de sommeil
Même s’il est toujours un combattant dans l’âme – «J’ai encore la flamme, Ça me brûle. J’ai encore le goût de compétitionner», a-t-il dit –, St-Pierre est serein depuis qu’il a abandonné sa ceinture. «Avant, toutes les secondes de ma vie étaient étaient consacrées à me rendre le plus fort possible en prévision de mes combats, a-t-il expliqué. J’ai dormi quatre ou cinq heures par nuit, des fois moins que ça, pendant 10 ans. Depuis le début de ma pause, je dors six à sept heures par nuit. Je suis moins stressé et très heureux.»

St-Pierre ne ferme peut-être pas la porte à un retour, mais il ne semble pas détester sa vie de «semi-retraité».

GSP au grand écran
Le documentaire GSP: l’ADN d’un champion, réalisé par Peter Svatek et Kris Manchester, retrace la vie et la carrière de combattant de Georges St-Pierre jusqu’à son duel contre Nick Diaz.

  • On peut y voir St-Pierre à l’entraînement, avec sa famille et durant sa réhabilitation après une important opération au genou qui a menacé sa carrière. «Ce n’est pas mon projet, a reconnu St-Pierre, mercredi. Ce n’est pas à moi que revient le mérite. Je suis juste le produit du film. J’avais juste à vivre ma vie et eux s’occupaient de la filmer.»
  • «Je n’avais rien à dire sur le contenu, a-t-il ajouté. Il y a des choses que j’aurais préféré qui ne sortent pas, mais les responsables du film voulaient que ce soit authentique et je les ai laissés faire.» Le Québécois fait entre autres références aux séquences qui ne présentent pas Diaz sous son meilleur jour. «Je n’aime pas ça faire mal paraître quelqu’un», a-t-il dit.

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