Déjà un problème de blessure chez les Alouettes?

Le camp d’entraînement n’est pas encore terminé qu’on se pose déjà certaines questions sur la profondeur des Oiseaux.

L’alignement partant des Alouettes est solide et compétitif. Il est peut-être meilleur que celui de l’an dernier. Le problème, c’est lorsqu’on regarde au-delà de cet alignement des 24 meil­leurs joueurs, au-delà de l’équipe A. Deux blessures lors du camp ont mis en lumière quelques faiblesses au sein de l’équipe B.

Tranchée affaiblie
Lorsque le secondeur intérieur Bear Woods – celui qui devait remplir les grandes chaussures de Shea Emry (maintenant à Toronto) – est tombé au combat, on a vite constaté que l’équipe manquait potentiellement de viande au sein de ce qu’on appelle le front seven: les sept joueurs les plus près de la ligne de mêlée.

Cette blessure a forcé les têtes dirigeantes du club à muter Aaron Lavarias, l’un de ses meilleurs ailiers défensifs, au poste de Woods. On ne remettra pas tout de suite en doute la décision car, s’il y a un entraîneur qui sait ce qu’il fait chez les Oiseaux, c’est le coordonnateur défensif Noel Thorpe.

N’empêche, n’y avait-il pas parmi le groupe de secondeurs un digne remplaçant pour pallier cette perte? Fallait-il vraiment déplacer un joueur qui excellait à son poste original et affaiblir du même coup la ligne défensive?

Qu’on en soit déjà à changer des joueurs de position pour composer avec une seule blessure laisse entrevoir de potentiels problèmes si une poignée d’autres éléments devait se retrouver sur la touche pendant la saison.

Danger sur la ligne
La situation est également inquiétante sur la ligne à l’attaque à la suite de la perte pour la saison du québécois Pascal Baillargeon.

• L’ex-porte-couleurs du Rouge et Or devait jouer le rôle de «sixième homme». Il aurait été le premier remplaçant si l’un des cinq joueurs de ligne partants était tombé au combat.
• Le problème, c’est qu’après Baillargeon, il n’y a pas grand monde avec un minimum d’expérience de la LCF pour protéger les quarts-arrières des Alouettes. Considérant que l’équipe entamera sa saison avec trois pivots peu expérimentés, les partisans peuvent se croiser les doigts afin que l’infirmerie reste la plus vide possible.