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Parenteau doit prendre son mal en patience

BROSSARD, Qc – Pierre-Alexandre Parenteau ronge son frein en silence chez le Canadien, en se disant sans doute qu’on va finir par avoir besoin de ses services à un moment donné.

Le vétéran ailier a poliment décliné les demandes d’entrevue après la séance d’entraînement de l’équipe, mardi. Il n’avait pas besoin de répondre aux questions, son langage corporel disait tout.

Uniquement que de le voir assis à son casier, la mine déconfite et perdu dans ses pensées, pendant qu’à ses côtés le Québécois Torrey Mitchell parlait de la fierté qui l’anime de disputer un premier match au Centre Bell, on a compris qu’il file un très mauvais coton.

Parenteau n’a disputé qu’un des cinq matchs de l’équipe depuis qu’il est rétabli de la deuxième commotion cérébrale qui l’a mis K.-O. en l’espace de peu de temps.

Les acquisitions de Mitchell et de Brian Flynn, au cours de la journée même de son retour au jeu le 2 mars, l’ont relégué au statut de réserviste, ainsi que Manny Malhotra.

Un statut pour lui qui demeurera inchangé à brève échéance, si on se fie à l’entraîneur Michel Therrien.

«Nous sommes en santé à l’attaque. C’est une excellente nouvelle, je touche du bois, a commencé par dire Therrien. Les joueurs acquis avaient été ciblés comme les ingrédients manquants à notre recette. Nous voulons leur donner le temps de se faire valoir et nous sommes satisfaits jusqu’à maintenant.»

Therrien a également donné à entendre qu’il ne modifiera pas de sitôt le troisième trio – celui du jeune Jacob De La Rose, avec Devante Smith-Pelly et Lars Eller. Il a eu de bons mots à l’endroit d’Eller qui ne ménage pas les efforts afin de s’adapter à sa nouvelle position d’ailier gauche.

«Éventuellement, nous aurons besoin de ces gars-là, a continué l’entraîneur, au sujet de Parenteau et de Manny Malhotra. L’important pour nous, c’est qu’ils travaillent fort à l’entraînement et qu’ils conservent une bonne attitude. Ils sont très professionnels. Tous les joueurs veulent jouer, c’est tout à fait normal. C’est ce qu’on souhaite comme entraîneur.»

Camaraderie intacte

Therrien et l’ailier Brendan Gallagher ont assuré que le bel esprit de camaraderie qui existe n’a pas été altéré dernièrement.

«Nous avons un bon groupe. L’esprit d’équipe est phénoménal, a déclaré Therrien. J’apprécie l’attitude des joueurs et tout le soutien qu’ils s’apportent. Tout le monde est souriant. C’est facile pour l’équipe quand il règne une bonne entente semblable. J’ai le sentiment que les gars sont très fiers de faire partie du Canadien cette saison.»

Gallagher a souligné que les nouveaux arrivants se sont très bien fondus dans le groupe.

«Nous demeurons très unis, a-t-il soutenu. Nous avons énormément de plaisir à venir au travail et à nous côtoyer. Nous apprécions d’avoir du succès et de rivaliser ensemble. Les nouveaux sont de bons gars. Nous poursuivons tous un objectif commun, celui de ‘gagner’. Tout le monde qui veut travailler en se sens est le bienvenu, et c’est le cas des nouveaux.»

Les trois arrivants qui évoluaient au sein d’équipes médiocres apprécient grandement de se retrouver dans un environnement positif.

«C’est le jour et la nuit. C’est incroyable!», a commenté le défenseur Jeff Petry, en établissant un parallèle avec son ancienne vie de hockeyeur chez les Oilers d’Edmonton.

«Ici, chacune des défaites vient avec son lot de pression, a poursuivi Mitchell, ancien des Sabres de Buffalo. À Buffalo, une défaite s’ajoutait au bagage d’expérience dans le processus de reconstruction de l’équipe.»

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