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Subban réfute les accusations des Sénateurs

P.K. Subban,. Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz / La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc – P.K. Subban réfute les accusations des Sénateurs d’Ottawa à son endroit selon lesquels il aurait proféré des menaces à l’endroit de l’attaquant recrue Mark Stone avant de délibérément le blesser, mercredi, au cours du premier match de la série.

Le défenseur du Canadien sait qu’il aura une cible géante dans le dos jusqu’à la fin de la série contre les Sénateurs. C’est correct pour lui parce qu’il dit avoir l’habitude.

«On prétend que je l’ai ciblé (Stone), mais j’ai plus souvent le sentiment d’être la cible de mes adversaires», a-t-il déclaré, en présence d’une horde de journalistes.

Subban a expliqué qu’il ne savait même pas que c’était à Stone qu’il s’apprêtait à asséner un coup de bâton et qu’il ne voulait pas le blesser.

«Ce sont les séries, je joue dur entre les coups de sifflet. Je n’ai jamais menacé personne et je crois que jamais je ne le ferai», a-t-il commencé par élaborer.

Sur le sujet, l’entraîneur Michel Therrien a simplement répondu que les invectives entre antagonistes dans le feu de l’action devraient rester confidentielles.

«J’en ai entendu des vertes et de pas mûres depuis le début de ma carrière, a-t-il relevé. Ce que les joueurs se disent entre eux devrait rester sur la patinoire.»

Subban a renchéri en disant qu’il ne connaissait même pas l’identité du rival à qui il s’apprêtait «à faire sentir sa présence».

Mea culpa

Le défenseur vedette a argué que le cinglage à Stone n’était pas si sévère qu’on le dit. Il a par ailleurs fait son mea culpa à l’endroit de ses coéquipiers, en admettant qu’il avait mal agi.

«J’ai déjà reçu des cinglages beaucoup plus violents, a-t-il opiné. Je ne savais même pas où j’allais le frapper. Cela dit, ce n’était pas un jeu brillant de ma part, surtout que l’arbitre était tout près. Le blâme me revient. J’ai mis mon équipe dans le pétrin. Les Sénateurs ont par la suite marqué deux buts en avantage numérique.

«Nous avions justement parlé avant la série de l’importance d’être disciplinés et, à titre d’un des leaders de l’équipe qui arbore une lettre sur son chandail, je dois montrer un meilleur exemple, a-t-il repris. C’est ce qui est malheureux dans tout ça. J’ai eu le sentiment d’avoir laissé tomber mes coéquipiers.»

Heureusement pour lui, le Canadien a remporté le match 4-3 grâce au brio du quatrième trio et du groupe de défenseurs.

«L’attention devrait être davantage portée sur les Torrey Mitchell, Brian Flynn et Brandon Prust ainsi que sur les cinq défenseurs qui ont joué tout un match, a soutenu Subban, qui a quitté le Centre Bell en coup de vent mercredi soir. Pour moi, c’est la véritable histoire du premier match. Ça ne devrait pas tourner autour de moi.»

Pas de suspension, ni d’amende

Subban ne sera pas suspendu pour son geste, qui a été sanctionné par une pénalité majeure et une inconduite de partie à 8:23 de la deuxième période. Il a indiqué n’avoir eu aucune interaction avec les dirigeants de la LNH.

Les Sénateurs ont annoncé jeudi que Stone souffre d’une microfracture au poignet droit et que sa disponibilité pour le reste de la série est incertaine.

Subban a dit ne pas avoir eu de discussion avec Stone depuis l’incident et qu’il n’envisage pas d’en initier une.

Le talentueux ailier recrue, auteur de 26 buts et de 64 points en saison régulière, a complété la rencontre de mercredi, après avoir dû quitter à quelques reprises afin de recevoir des traitements.

Après la rencontre, l’entraîneur des Sénateurs a menacé à mots couverts d’appliquer la loi du talion à l’endroit du Tricolore si Subban n’était pas sanctionné davantage.

«S’il n’est pas suspendu, ça veut dire qu’un de leurs meilleurs joueurs peut recevoir un coup de bâton et que nous n’obtiendrons que cinq minutes de punition», avait déclaré Dave Cameron aux journalistes.

Cameron n’a pas été mis à l’amende par la LNH, principalement en raison de la semaine fertile en émotions qu’ont connue les Sénateurs à la suite du décès de l’entraîneur adjoint Mark Reeds. La ligue préviendra cependant les deux clubs de ne pas chercher à se faire justice eux-mêmes sur la patinoire. Cameron a nuancé ses propos jeudi, précisant qu’il ne désirait pas voir ses joueurs se venger et que la discipline devait avoir préséance sur les émotions.

Le deuxième match de cette série quart de finale de l’Association Est sera disputé vendredi, au Centre Bell.

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