L’Impact transformé

Dire que l’Impact a le vent dans les voiles est un bel euphémisme par les temps qui courent. Depuis le congédiement de Frank Klopas, le onze montréalais n’a pas connu la défaite en quatre sorties (2-0-2) et a surtout affiché une résilience qui lui était pour ainsi dire inconnue.

Bien sûr, l’arrivée de Didier Drogba est pour beaucoup dans la transfiguration de cette équipe, qui inquiétait par son manque de hargne, de cohésion et de créativité il y a quelques semaines à peine. L’Ivoirien fait la différence sur le terrain, où les défenseurs les plus chevronnés se muent en proies désemparées devant la domination physique et technique de ce fauve affamé de buts. Puis, dans le vestiaire et lors des séances d’entraînement, son expérience et sa rigueur ont immédiatement bonifié le standard collectif (parlez-en à Nigel Reo-Coker…).

Outre l’ajout de Drogba, le brillant présent de l’Impact repose en grande partie sur l’excellent travail de Mauro Biello, qui a su tirer les bonnes ficelles et aborder frontalement les problèmes qui minaient le vestiaire dès qu’il a pris les commandes de l’équipe. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il s’est longuement attardé aux concepts d’identité et de philosophie lors de sa présentation officielle. L’Impact de Biello entreprend chaque match avec un seul objectif : gagner. Aussi élémentaire que cela puisse paraître, cela ne l’était visiblement pas sous Klopas.

En recevant le Fire de Chicago mercredi et DC United samedi, l’Impact entreprend une semaine charnière pour la course aux séries, dans une division où tout reste à jouer. Chicago, le cancre de l’Est, que Drogba a malmené avec un triplé à son premier départ, a beau débarquer avec une étiquette de client facile, les Montréalais devront redoubler de prudence, alors qu’il disputera un premier match depuis le congédiement de Frank Yallop, dimanche dernier, une situation qui est souvent accompagnée d’un regain de vie.

Le club de la capitale américaine connaît quant à lui un rare passage à vide cette saison, n’ayant remporté aucune victoire à ses cinq derniers matchs (quatre défaites). Un bien mauvais timing pour United, qui est passé du premier au quatrième rang dans l’Est durant cette séquence. Une victoire à Montréal les qualifierait néanmoins pour les séries éliminatoires, une source de motivation dont le bleu-blanc-noir devra se méfier.

En quête de six points
Rafler six points dans ses deux prochaines rencontres, contre le Fire de Chicago mercredi et DC United samedi, pourrait potentiellement être synonyme de bal d’après saison pour l’Impact.

De plus, avec deux ou trois matchs en main sur les équipes qu’il talonne, cela lui permettrait surtout de jeter un regard plus réaliste vers cette quatrième place tant convoitée, synonyme de match-suicide à domicile en première ronde. Bien que la commande soit importante, elle n’apparaît pas du tout hors de portée pour un groupe qui semble aussi déterminé à saisir le moment.