Donner une chance aux joueurs d’ici

Jim Popp a proposé de changer la formule du repêchage de la LCF lors d’une entrevue fort intéressante avec La Presse Canadienne il y a quelques semaines.

L’objectif de ces changements potentiels? Donner une meilleure chance aux joueurs de football canadiens et québécois. On ne peut pas être contre une telle mesure. Non?

Avec les camps d’entraînement qui s’ouvrent cette semaine partout dans la LCF, les amateurs de football peuvent apprécier le début du cheminement ardu de quelques jeunes joueurs d’ici : leur entrée dans la cour des grands.

Or, qu’en est-il de ceux qui n’y entrent pas? Lorsqu’on voit des joueurs de la trempe du porteur de ballon Sébastien Lévesque (Rouge et Or de l’Université Laval) se voir refuser l’accès à la Ligue canadienne de football, on essaie de comprendre. Aucune équipe n’a daigné prendre une chance avec un des meilleurs porteurs de l’histoire du football universitaire canadien lors du dernier repêchage. Lévesque n’a obtenu qu’un maigre essai d’une journée avec les Alouettes la semaine dernière.

On essaie de comprendre pourquoi un joueur aussi athlétique et dominant à sa position ne s’est pas fait offrir ne serait-ce que quelques jours dans un camp d’entraînement?

Jim Popp, le directeur général des Oiseaux, a peut-être trouvé une solution au  problème : changer la formule actuelle du repêchage. La nouvelle formule permettrait d’offrir les meilleures chances possible au talent d’ici. Le directeur général d’expérience y va d’une proposition si simple qu’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé avant.

Selon lui, il faut ajouter deux rondes au repêchage, c’est-à-dire passer de six à huit rondes.

Une quarantaine de joueurs : c’est le nombre actuel de finissants universitaires qui se voient sélectionnés par une formation canadienne. De ce nombre, une bonne partie ne portera jamais l’uniforme d’un des huit clubs de la Ligue canadienne. Certains retourneront disputer une dernière année dans leur université et d’autres iront même jouer dans la NFL – une perspective certainement plus payante, sans l’ombre d’un doute plus glamour et bien plus alléchante que la LCF.

Avec deux rondes supplémentaires, le repêchage canadien permettrait à 16 Canadiens/Québécois supplémentaires de montrer de quel bois ils se chauffent. Cela offrirait une chance à des joueurs comme Sébastien Lévesque.