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Golovkin est trop fort pour Lemieux

NEW YORK, États-Unis – David Lemieux n’a pas été capable de créer la surprise qu’il souhaitait à Gennady Golovkin et au monde de la boxe.

Lemieux (34-3, 31 K.-O.) a livré une performance courageuse, mais Golovkin (34-0, 31 K.-O.) lui a servi une leçon de boxe, déclassant complètement le poids moyen québécois. Voyant que Lemieux était sans réponse et à bout de ressources, l’arbitre Esteves Willis a stoppé le combat à sens unique à 1:32 du huitième round.

Golovkin a ainsi ajouté la ceinture de l’International Boxing Federation (IBF) jusqu’alors détenue par Lemieux à ses titres de l’International Boxing Organization (IBO), de la World Boxing Association (WBA), ainsi que du World Boxing Council (WBC) des poids moyens pour devenir le champion unifié de la division.

«Je trouve que l’arbitre a arrêté le combat rop rapidement, a indiqué Lemieuxs après le combat. Je me sens bien. Quand il l’a arrêté, je n’étais même pas au tapis. Je pouvais continuer.»

«Je devais faire quelque chose, a expliqué Willis. Ses chances de l’emporter diminuaient au fur et à mesure que le combat avançait. (…) Je suis ici pour protéger les boxeurs, c’est ma priorité. Je ne pouvais pas le laisser continuer à recevoir cette correction. Je lui ai donné toutes les chances que j’ai pu et malgré cela, j’ai hésité trop longuement. C’était terminé.»

L’opinion générale au Madison Square Garden était du même avis.

«J’ai ressenti sa puissance, mais j’étais très fort ce soir et mes coups lui ont fait mal, a dit Golovkin. C’est un grand champion et je suis heureux de l’avoir battu. Maintenant, je veux toutes les ceintures. Je veux le vainqueur du combat entre Saul «Canelo» Alvarez et Miguel Cotto (qui aura lieu en novembre). Je ne sais pas qui va l’emporter, mais je veux le gagnant. Je reste à 160 livres tant que je n’aurai pas toutes les ceintures.»

Sans pitié

Du début à la fin, Golovkin a été sans pitié pour Lemieux, qui n’a jamais su trouver réponse aux problèmes que lui a causés le Kazakh. Son jab a sans cesse atteint la cible, tandis que Lemieux l’a souvent ratée. Déjà, après deux rounds, Golovkin avait placé 78 coups contre 15 pour le Montréalais. Au total, Golovkin a touché la cible 280 fois contre 89 seulement pour Lemieux pour des taux d’efficacité de 51 et 27 pour cent, respectivement.

Au moment d’arrêter le combat, les trois juges avaient des cartes identiques de 70-62 en faveur du vainqueur.

Au quatrième, Golovkin a solidement ébranlé Lemieux, qui a réussi à s’en sortir sans aller au tapis. Mais au cinquième, celui qui défendait son titre IBF acquis en juin dernier face à Hassan N’Dam pour une première fois a été forcé de mettre un genou au sol après une solide gauche au corps.

Alors qu’il semblait avoir repris du poil de la bête au sixième, Lemieux a de nouveau été mitraillé de coups par Golovkin, si bien que c’est le visage ensanglanté qu’il a amorcé le septième. S’il a réussi à placer quelques coups en puissance au cours des septième et huitième rounds, Golovkin a senti l’odeur du sang et s’est imposé, ne laissant pas le choix à Willis de s’interposer.

C’est la 21e fois d’affilée que Golovkin n’atteint pas la limite. Le dernier à avoir réussi l’exploit de livrer un combat complet face au champion est Amar Amari, dans un combat de huit rounds le 21 juin 2008.

Foule hostile

C’est en territoire ennemi que Lemieux a livré ce combat, la foule étant carrément hostile à son endroit.

Lemieux est entré sous les huées, au son de «Wind of Change», du groupe Scorpions, tandis que des gens sur le parterre agitaient un grand drapeau du Québec. Quelques instants plus tard, c’est sous les cris de «Kazakhstan! Kazakhstan!» et les applaudissements que Golovkin s’est amené sur le ring, au son de «Seven Nation Army» des White Stripes.

Après que Michael Buffer eût présenté les deux hommes, les huées ont repris de plus belle et n’ont pas cessé, même après que Golovkin l’eût facilement emporté.

Le Madison Square Garden a aussi été à la hauteur de sa réputation de «plus grand amphithéâtre du monde». Rempli à pleine capacité, le domicile des Rangers a vibré tout au long de la soirée et attiré tout le gratin new-yorkais, dont Michael J. Fox, Louis CK et le candidat à l’investiture républicaine Donald Trump.

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