Un premier terrain de rugby règlementaire à Montréal
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Un terrain de rugby à surface synthétique sera aménagé, cet été, au parc Henri-Julien, dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. Ce stade sera le premier adapté selon les règlements internationaux à Montréal.
On ignore pour le moment le montant global alloué au projet, mais nul doute que l’investissement sera important. À titre d’exemple, le terrain synthétique de soccer au parc Auteuil, inauguré en 2014, a coûté plus de 1,5 M$. La somme totale sera déboursée par la ville-centre.
Cela permettra de réhabiliter entièrement un terrain mixte qui devenait inutilisable. De la mi-avril à la mi-octobre, le terrain de rugby accueillera 25 heures de pratiques hebdomadaires à raison de deux soirs et une journée, en fin de semaine. Le reste du temps sera réservé essentiellement au soccer et à d’autres sports de plein air.
Bonne nouvelle
La nouvelle est bien accueillie par les représentants de quelques clubs de la métropole. En plus de la passion du sport, les clubs partagent la difficulté à trouver leurs places à Montréal. Les amateurs de rugby ont accès uniquement à des terrains de soccer quand les footballeurs ont terminé leurs parties.
«Il faudrait veiller à ce que le terrain soit réellement mis à la disposition des clubs de rugby, parce que bien souvent, même le quidditch, le sport de Harry Potter, a priorité sur nous», explique Adrien Degois, vice-président du XV de Montréal. Cette association a déjà demandé à s’entraîner au parc Henri-Julien.
«Actuellement notre équipe féminine s’entraîne au parc Jarry», raconte Jérémy Héritier du Rugby Club de Montréal. «Le rugby n’est pas vraiment un sport prioritaire, regrette pour sa part Léo Auberger, de la même association. C’est la lutte chaque week-end pour trouver un terrain.» Pour ce dernier, un nouvel espace dédié est assurément une bonne nouvelle.
«On espère que l’introduction du rugby à 7 aux Jeux olympiques et les bonnes performances du Canada en règle générale permettront à cette discipline de gagner en popularité dans les années à venir au Québec», dit Philippe Dubost, du Westmount Rugby Club. Selon lui, la montée en popularité de ce sport à Montréal ne lui a pas encore ouvert les portes des stades.