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Journée mondiale sans Facebook: se débrancher pour réfléchir

La journée mondiale sans Facebook a lieu le 28 février.
Bangkok, Thailand - May 27, 2018: Asian woman using social media application on Huawei P20 pro smartphone, pointing at facebook app. Illustrative Editorial content. Photo: Gracieuseté/Maksim Goncharenok

La Journée mondiale sans Facebook permet de mettre un frein à l’hyperconnectivité. Il s’agit aussi d’une occasion pour prendre conscience de ses habitudes de consommation des médias sociaux afin de développer une utilisation saine.

Les différentes plateformes utilisent des techniques de marketing et de renforcement pour que leurs membres y passent plus de temps. Les mentions «j’aime» et les notifications, entre autres, donnent de la gratification afin d’encourager les visites.

Avec les données recueillies, le contenu est adapté pour qu’il soit plus efficace. Cela entraîne un usage parfois problématique, notamment si Facebook prend trop de place dans la vie de quelqu’un.

On parlerait principalement de mauvaises habitudes, selon le coordonnateur de la communauté de pratique en prévention des dépendances à la Direction régionale de santé publique de Montréal, Jean-François Biron.

«Il faut faire la différence entre le concept de dépendance et les conséquences qui découlent de mauvaises habitudes liées à l’hyperconnectivité, avance le chercheur. Mais il ne faut pas banaliser la chose. Si on a de l’anxiété à cause des réseaux sociaux, ça peut nuire à diverses sphères de nos vies.»

La science a encore besoin de temps pour étudier la question de la dépendance aux médias sociaux. «Leur utilisation prend différentes formes, que ce soit la vidéo, les photos, les publications ou la consultation, continue-t-il. Donc il faudra différencier tout ça.»

Plusieurs parviennent à limiter leur utilisation, mais d’autres, qui ont des prédispositions comme l’anxiété, peuvent être plus affectés. «Certaines personnes peuvent être un peu happées par les mécaniques de renforcement utilisées par les compagnies, constate M. Biron. Celles dont l’esprit critique est plus développé, le seront moins.

Solutions

Afin de conserver de bonnes habitudes, l’idéal est de prendre conscience de la place qu’occupe notre utilisation de Facebook dans nos vies. «Si, pendant une semaine, on mange trop de chips, on va s’en rendre compte et puis agir en conséquence», image M. Biron.

Cependant, l’accessibilité par le biais d’un téléphone intelligent que l’on porte constamment sur nous rend la tâche plus difficile. Pour que le comportement change, l’environnement a son rôle à jouer.

«Par exemple, si un adolescent y passe trop de temps, mais que sa famille fait pareil, ce sera difficile pour lui de changer ses habitudes, affirme M. Biron. Ça ne repose pas complètement sur l’individu.»

Contexte

Depuis le début de la pandémie, les dépenses pour de l’équipement électronique et des services numériques ont augmenté chez les Québécois. Le temps d’écran est également plus élevé.

Cela doit cependant être mis en perspective avec le manque d’alternative qui s’offre aux gens avec les règles sanitaires, selon M. Biron.

«Alors que ce n’est pas recommandé d’aller voir d’autres personnes, les médias sociaux et les appareils électroniques sont essentiels au maintien des liens. Il y a donc probablement des bienfaits qui y sont rattachés en ce moment», affirme l’expert en dépendances.

Il sera donc intéressant de voir si le nombre de personnes qui participe à cette journée mondiale sans Facebook diminuera cette année pour cette raison.

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