Et c’est parti!

Le débat autour de la charte des valeurs occupe tellement de place que le reste de l’actualité est aspiré dans le trou noir – une éclipse médiatique, comme le dirait Jean-François Dumas, d’Influence Communication. On se doutait bien que le débat unificateur promis par Pauline Marois ne tiendrait pas ses promesses… Mais qui aurait dit que tout l’espace serait encore occupé par la charte un mois après la fuite de son contenu.

Tout passe sous le radar. Tout, même le lancement officiel de la campagne municipale. Pourtant, s’il y a une campagne qu’on doit suivre, c’est bien celle-là. Après tout ce que le monde municipal a traversé, la participation ne pourra être anémique comme elle l’a été en 2009. On ne pourra se satisfaire de 39,5 %; il faudra faire mieux.

Pour ça, il faut pouvoir saisir les enjeux, voir si l’intégrité est le premier filtre à travers lequel les électeurs évaluent leurs candidats. L’offre politique est diverse et les idées proposées se démarquent. Cette fois, personne ne pourra dire que les Montréalais n’ont pas un vrai choix. Pas d’excuse possible pour bouder les urnes le 3 novembre.

Denis Coderre affiche une grande proximité avec l’électorat, il parle pour être compris. Il entend être un «maire fort» pour

Montréal. Il veut en faire une ville intelligente, branchée et orientée vers l’innovation.

Il doit toutefois prouver qu’il a su trouver l’équilibre entre le nouveau et l’expérience.

La marque Union Montréal a un héritage.

Marcel Côté a plutôt l’image d’un entrepreneur, connu surtout comme conseiller de l’ombre. Il veut revoir en profondeur la gouvernance de la Ville. Il peut profiter de l’appui de Louise Harel et de Vision Montréal. Son défi sera, certes, d’augmenter sa notoriété, mais aussi de devenir un homme de terrain. Après tout, c’est là que se gagneront ces élections.

Richard Bergeron est l’homme d’expérience de la campagne; il est sur le terrain depuis plusieurs années. Il a l’image de l’urbaniste. Il incarne une vision de l’aménagement de la ville comme un milieu de vie. Projet Montréal, longtemps vu comme un cercle fermé, doit pouvoir faire des additions dans cette campagne. Il doit sortir à l’extérieur des arrondissements qui lui sont traditionnellement acquis.

Pour Mélanie Joly et Michel Brulé, le défi est plus grand. Ils doivent réussir à exister à travers tout le bruit médiatique.

Cette campagne électorale s’annonce comme la plus intéressante depuis longtemps. Les enjeux sont importants. Parmi ceux-ci, il y a la nécessité de tourner la page sur des mois de tourmente. Il est temps d’inscrire le 3 novembre à son agenda. Chaque Montréalais a un rendez-vous.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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