Les Québécois et la retraite
Notre gouvernement se demande comment augmenter l’épargne des Québécois. Pourtant, la solution est très simple. La RRQ fonctionne très bien, à l’exception du fait qu’elle ne couvre que 25 % d’un salaire pas très élevé. Il a aussi d’autres fonctions qui coûtent cher, des assurances invalidité, de veufs, veuves ou orphelins.
Ça ne coûterait donc pas si cher d’augmenter la couverture à 70 %, comme tout bon régime de retraite de gens qu’on dit «gras durs». Par exemple, les augmentations du salaire minimum qui sont proposées auraient dû être portées directement à ce compte. De plus, il faut que ça soit obligatoire, car on sait que l’épargne facultative ne marche que pour une faible proportion de la population.
Actuellement, on épargne énormément au Québec : on investit des centaines de milliers de dollars dans la bulle immobilière, dans des condos ou des maisons qu’on n’aura sans doute plus les moyens d’habiter une fois à la retraite, avec une valeur qui pourrait fondre lorsque les baby-boomers partiront en masse à la retraite.
Pourtant, cette hausse est artificielle : même en temps de crise, des maisons prennent 10 % de valeur par année. Pas étonnant qu’il ne reste plus d’argent pour l’épargne traditionnelle pour un si grand pourcentage de la population.
Jeannot Vachon, Québec